Deux jeunes de Sousse ont été condamnés à 2 mois de prison ferme pour outrage public, à cause d’une citation considérée comme une atteinte au corps sécuritaire.
Des activistes se mobilisent pour appeler à libérer Amin Lahouar et Ahmed Oueslati, condamnés dans cette affaire, le mardi 9 mai 2017.
Tout a commencé la semaine dernière, quand Ahmed Oueslati a été interpellé par 2 policiers alors qu’il était attablé sur la terrasse d’un café, portant un t-shirt sur lequel était imprimé : «Si une femme s’égare, elle devient pute, si c’est un homme, il devient policier».
Les agents lui ont demandé de retirer son t-shirt, qui représente une atteinte à la dignité de la police, mais le jeune homme a refusé, faisant valoir sa liberté de pensée. Il a été conduit au commissariat.
Campagne sur le net pour faire libérer les deux jeunes.
Lors de son interrogatoire, le jeune homme a indiqué avoir demandé à un imprimeur de faire imprimer cette phrase sur son t-shirt, ajoutant que cela fait partie de sa liberté d’expression et que personne n’a le droit de lui interdire de porter le tee-shirt. Il a également communiqué le nom du propriétaire de l’imprimerie, Amin Lahouar, qui a été arrêté à son tour.
Le procureur de la république a ordonné leur détention. Le porteur du t-shirt a été poursuivi pour outrage public et l’imprimeur pour participation à un outrage public. Présentés, mardi, devant le tribunal de première instance de Sousse, ils ont été condamnés à 2 mois d’emprisonnement.
Les prévenus peuvent faire appel, et ce, dans le délai d’usage de 10 jours.
Y. N.
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