Les négociations avec les chômeurs protestataires de Tataouine semblent sur une bonne voie et le sit-in El-Kamour pourrait être levé cette semaine.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Imed Hammami, émissaire du chef du gouvernement Youssef Chahed à Tataouine, semble près d’un accord avec les chômeurs qui observent un sit-in de protestation depuis plusieurs semaines à El-Kamour, en plein désert, au milieu des champs pétroliers de la région.
Après avoir présidé, lundi 15 mai 2017, la réunion du conseil régional du développement, l’émissaire s’est réuni avec une délégation représentant la coordination du sit-in, qui semble disposée à mettre un terme à l’action de protestation.
Ainsi, après avoir réagi négativement au discours à la nation fait, mercredi dernier, par le président de la république Beji Caïd Essebsi, annonçant que les installations pétrolières et gazières seront mises sous la protection de l’armée nationale, la coordination du sit-in a formulé une initiative susceptible de mettre fin à la crise.
Parmi les propositions avancées, le recrutement de 1.500 jeunes dans les entreprises pétrolières opérant à Tataouine et de 3.000 autres dans la Société de l’environnement et des plantations, créée par ces entreprises pour aider à résorber le chômage, ainsi que le déblocage d’un montant de 100 millions de dinars tunisiens (MDT) au profit du fonds de développement de la région de Tataouine.
La proposition du gouvernement, présentée par Imed Hammami, consiste à créer 1000 emplois dans la Société de l’environnement et des plantations et 1000 autres dans les entreprises pétrolières au cours de l’année 2017 et 500 autres au cours de 2018, ainsi que le déblocage de 50 MDT au profit du Fonds de développement de la région de Tataouine.
Elle semble avoir eu un écho favorable auprès des représentants des sit-inneurs, qui vont se concerter avec l’ensemble des sit-inneurs avant de remettre, aujourd’hui, leur réponse définitive au ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
En cas d’accord, le sit-in d’El Kamour, qui défrayé la chronique au cours des dernières semaines, sera enfin et la vie reprendra son cours normal dans cette région frontalière avec la Libye.
A. K.
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