Des Tunisiens ont lancé sur le net la campane «Youssef Erakh lé», pour inciter le chef du gouvernement à aller jusqu’au bout dans sa guerre contre la corruption.
Depuis l’arrestation, hier, mardi 23 mai 2017, de Chafik Jarraya, homme d’affaires impliqué dans des affaires de corruption et qui entretenait des liens douteux avec plusieurs partis politiques, les internautes tunisiens se réjouissent du début de concrétisation de la promesse de lutter contre la corruption, faite par le chef du gouvernement Youssef Chahed, au moment de son investiture, en août 2016.
Six autres arrestations ont été effectuées, le même jour, qui ont concerné des hommes d’affaires, des cadres de la douane et des barons de la contrebande. D’autres figures du «milieu» pourraient être interpellés dans les heures qui viennent.
Pour encourager Youssef Chahed, qui commence à s’attaquer à une gangrène plombant l’économie tunisienne et mettant en danger la sécurité du pays, les internautes ont repris le slogan des protestataires de Tataouine : «Erakh lé» (pas de recul) , en exprimant leur ferme soutien au chef du gouvernement.
Ces arrestations, longtemps attendues par les Tunisiens qui n’en peuvent plus de voir les corrompus circuler librement et certains d’entre eux s’immiscer dans la vie politique du pays, finançant des partis, soudoyant des dirigeants politiques et finançant des médias audiovisuels, écrits et électroniques, dans le but d’imposer leur système mafieux.
Les internautes appellent tous les Tunisiens à soutenir M. Chahed dans ce combat de la dernière chance, car, sans un soutien populaire, il ne pourra pas réussir cette opération « Mani pulite » à la Tunisienne…
Y. N.
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