Exprimant la position de l’UGTT sur la guerre contre la corruption, Sami Tahri a appelé Youssef Chahed à «nettoyer le plus grand foyer de la corruption» qu’est le port de Radès.
Les arrestations effectuées depuis l’après-midi de mardi 23 mai 2017 de certains symboles de la corruption et barons de la contrebande, affairistes sans scrupules et fonctionnaires de l’Etat, a suscité des réactions plutôt positives au sein de la classe politique et de la société civile. Même s’il y a eu quelques voix sceptiques qui s’interrogeaient sur les intentions et les objectifs de cette campagne «Mani Puliti» à la Tunisienne et de la capacité du chef du gouvernement Youssef Chahed à la mener jusqu’au bout, c’est-à-dire le démantèlement du système de la corruption qui est profondément enraciné dans la société, l’économie et même les institutions politiques, la majorité des acteurs de la scène publique s’en sont réjouis.
C’est le cas, notamment, de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui a fait part, mercredi, de son soutien à cette opération de salubrité publique.
En l’absence d’un communiqué officiel exprimant la position de la centrale syndicale, due au fait que le secrétaire général Noureddine Taboubi est en mission à l’étranger, ce sont les membres du bureau exécutif qui se sont exprimés sur le sujet.
Sami Tahri, secrétaire général adjoint chargé de l’information et de la communication et porte-parole officiel, a appelé M. Chahed à «nettoyer le plus grand foyer de la corruption» qu’est le port de Radès, qu’il a qualifié de «nid de guêpes».
Réagissant à chaud à la déclaration accordée, mercredi soir, aux médias par M. Chahed, Mohamed Ali Boughdiri, l’autre membre du bureau exécutif, a affirmé à Mosaïque FM, que cette déclaration ne peut que satisfaire l’UGTT, qui a toujours considéré que la relance économique dans le pays passe nécessairement par l’éradication de la corruption.
Tout en réitérant l’adhésion totale de la centrale syndicale au choix de la Tunisie exprimé par Chahed, qui est de mettre fin aux fléaux de la corruption, de la contrebande et de l’économie parallèle, M. Boughdiri a souhaité voir cette campagne se dérouler dans le cadre du respect de la loi et sur la base de preuves tangibles suffisantes pour inculper et condamner les personnes corrompues.
Abderrazek Krimi
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