La guerre contre la corruption ne s’arrêtera aux barons. Elle touchera bientôt les associations et les partis soupçonnés de financement illégal.
Des sources ont indiqué à Kapitalis que le chef du gouvernement Youssef Chahed a donné des instructions au ministre de la Justice Ghazi Jeribi pour que des instructions judiciaires soient engagées à l’encontre des associations et des partis soupçonnés d’avoir reçu des fonds d’origine douteuse.
Parmi ces associations, on citera celles à caractère caritatif et religieux, qui ont proliféré partout dans le pays et à propos desquelles, il y a de fortes présomptions d’implication dans le soutien du terrorisme et dans le transfert de nombreux jeunes tunisiens dans les zones de tension, en Syrie, en Irak et en Libye.
Il y a aussi des partis politiques de divers bords idéologiques sur lesquels planent les mêmes soupçons. Les dépenses énormes faites par certains de ces partis lors des échéances électorales de 2011 et de 2014 confirment l’existence de financements illicites, qui transgressent les lois établies et notamment le décret-loi n° 87-2011 du 24 septembre 2011 sur les partis politiques.
Maintenant que les grosses têtes de la corruption sont en train de tomber, ce sujet, qui faisait jusque-là partie des non-dits et qui a longtemps faussé les règles de jeu démocratique en Tunisie, doit être soulevé, d’autant qu’un bon nombre d’associations et de partis s’abstiennent encore de présenter leurs états financiers à la cour des comptes comme le stipule la loi. Ils ont sans doute des choses à cacher ?
Abderrazek Krimi
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