Le ministère public a décidé l’ouverture d’une enquête sur les déclarations de la députée Sabrine Goubantini relatives à l’affaire Chafik Jarraya.
Sabrine Goubantini avait récemment indiqué que des dirigeants de Nidaa Tounes, le parti dont elle vient d’être exclue, entretiennent des relations avec les barons de la contrebande et de la corruption, notamment Chafik Jarraya, poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat et intelligence avec une armée étrangère.
Ces déclarations ont suscité la colère des dirigeants de Nidaa Tounes, qui ont annoncé l’exclusion de la députée et le dépôt d’une plainte contre elle, estimant qu’elle prend part, elle aussi, à «une campagne de propagation de rumeurs et de dénigrement visant le parti».
La députée exclue n’est pas la seule à avoir confirmé les liens entre Jarraya et le parti au pouvoir. En effet, Lazhar Akremi, co-fondateur de Nidaa, avait annoncé, samedi dernier, que la direction actuelle du parti a été recrutée par Jarraya, notamment le journaliste et ancien propagandiste de Ben Ali, Borhan Bsaies, nommé récemment chargé des affaires politiques.
Les relations entre les dirigeants actuels de Nidaa, notamment son secrétaire exécutif Hafedh Caïd Essebsi et son porte-parole Sofien Toubel, et Jarraya sont de notoriété publique. Ce dernier s’en est est même félicité récemment dans les médias.
Y. N.
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