Poème dédié à la Zaara Soltani, qui a perdu deux de ses enfants, Mabrouk et Khalifa, décapités par des terroristes à Jebel Mghila, Sidi Bouzid.
Par Mohamed Ridha Bouguerra *
À Soltania au bout de l’an la mort a frappé de nouveau
Et le cœur de Zaara est doublement lardé par un vil couteau
Son aîné après son jeune fils est lâchement mutilé
Et avec leur disparition une fin brusque est mise à sa lignée
Mabrouk et Khalifa sont désormais hôtes du splendide Walhalla
Paradis des guerriers tombés sur les flancs de Jebel Mghilla
Et sur la montagne leurs moutons se sont égaillés
Guettés par les hyènes et charognards de la mort les alliés
Mais les patriotes sur leurs trousses sont lancés
Et nul répit ne leur sera plus laissé
Car promis à une honteuse mort dans un profond fossé
Salaire des traîtres et des déloyaux renégats
Dont les cadavres sont la proie des scorpions des brûlantes hamadas
Mais le souvenir des Soltani ne mourra pas
Et d’autres Soltani mettront leurs pas dans leurs pas
Afin que débarrassé des féroces desperados
Toujours embaume et fleurisse le Jebel Mghilla
De la Tunisie future l’éternel eldorado
* Docteur Honoris causa de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.
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