Le choc avec l’Egypte, dimanche 11 juin 2017, à Radès, marque l’entrée en lice de la Tunisie dans les éliminatoires de la CAN 2019.
Par Hassen Mzoughi
Le compte à rebours est lancé : les choses «sérieuses» ont commencé lundi 5 juin avec un second stage en présence des joueurs de l’EST, de l’ESS et du CSS, soit les piliers de la sélection, mais absents de la première phase de préparation en raison de leur engagement africain avec leur club respectif.
Juin n’est pas la tasse de thé des joueurs
A ce propos, on reste tout de même dubitatif. Cette période de moins d’une semaine est-elle réellement suffisante pour la préparation d’un match aussi important face à l’Egypte.
D’autant que le coach Nabil Maaloul a préféré faire l’impasse sur un test match, contrairement à ses collègues africains qui ont presque tous programmé des «répétitions».
Peut être parce que les joueurs se trouvent à différents degrés de forme physique, sans parler des blessés qu’il fallait coûte-que-coûte remettre sur pied afin d’avoir sous la main un groupe aussi complet que possible. D’ailleurs, le mois de juin n’est pas la tasse de thé des joueurs tunisiens, en proie à la lassitude physique (et mentale) vers cette période de fin de saison.
Pour son 1er match après son retour à la tête de la sélection, Maaloul entre dans le vif du sujet.
Ces quelques remarques faites, Maaloul se trouve devant une page blanche. Va-t-il changer sensiblement l’équipe?
La logique incite à dire qu’il n’a pas intérêt à introduire des remaniements notables. Le onze qu’il devrait aligner au coup d’envoi dimanche ne serait pas loin de la composition suivante : Ben Cherifia dans les buts, Rami Bedoui, Syam Ben Youssef, Chamseddine Dhaouadi et Ali Maaloul sur la ligne défensive, appelée du reste à davantage de vigilance : Ferjani Sassi, Mohamed Aymen Ben Amor en pivots (attention à l’option à trois pivots inutile à domicile), Naim Sliti, Youssef Msakni et l’attaquant tunisien le plus en forme Taha Yassine Khenissi sur le front de l’attaque.
Une formation complémentaire
Le plus important quand on veut avoir de la constance et de la cohésion dans les rangs, c’est de ne pas chercher à chambouler l’équipe au risque de perdre le fil conducteur. Kascperczak a souvent remanié son équipe et cela ne l’a pas servi. Maaloul devrait à notre humble avis opter pour la méthode raisonnable et chercher beaucoup plus la stabilité de l’effectif comme composante essentielle d’une stratégie cohérente.
Taha Yassine Khenissi, l’attaquant le plus en verve.
Ne perdons surtout pas de vue que la mise en place d’une formation tunisienne suffisamment complémentaire et solide est une exigence en vue des prochaines qualifications pour le Mondial 2018 en Russie qui reste la priorité des priorités.
Juste après ce match contre l’Egypte, la Tunisie engagera en effet une série de quatre matches éliminatoires pour le Mondial, de fin août à début novembre avec notamment deux chocs décisifs pour la qualification contre la République démocratique du Congo les 28 août Tunis et le 2 septembre à Kinshasa.
Donnez votre avis