Hatem Boulabiar.
L’organisation I Watch a évoqué des soupçons de corruption dans l’attribution d’un marché du ministère de l’Éducation à une entreprise appartenant à un dirigeant d’Ennahdha.
Dans un article publié sur son site web, mercredi 14 juin 2017, l’Ong spécialisée dans la lutte contre la corruption a fait savoir qu’un contrat pour l’achat d’appareils brouilleurs anti-triche importés de la Chine a été conclu entre le ministère de l’Éducation et la société Get Wireless/Get Service, dont le propriétaire n’est autre que Hatem Boulabiar, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha, parti membre de la coalition au pouvoir.
Selon I Watch, le contrat a été réalisé grâce à une intervention du parti Ennahdha, alors que les équipements achetés ne correspondent pas aux standards internationaux et sont inefficaces pour prévenir la fraude électronique lors des examens du baccalauréat.
L’organisation précise que le ministère de l’Éducation n’a pas pris en considération la recommandation de l’Instance de suivi et de contrôle des marchés publics de conclure le contrat après le rapport du Centre d’études et de recherches des télécommunications (Cert), relevant du ministère de la Technologie, de l’Information et de la Communication, qui a pour mission de tester ce type d’appareils.
Notons que Slim Khalbous, ministre de l’Éducation par intérim, avait déclaré sur Mosaïque FM, mercredi 14 juin, qu’il y a eu des problèmes techniques dans certains brouilleurs lors des examens du baccalauréat. Ce qui prouve l’inefficacité de ces équipements dont l’acquisition est entachée de soupçons de corruption sinon de complaisance.
E. B. A.
Donnez votre avis