Selon la députée Leila Chettaoui, il y aurait 200 associations religieuses qui ont reçu des financements à 99% en provenance du Qatar.
Selon l’ex-présidente de la commission d’enquête parlementaire sur les réseaux de transfert des jeunes vers les zones de conflit, écartée suite à l’alliance des blocs parlementaires de Nidaa Tounes et d’Ennahda, qui intervenait, mercredi 14 juin 2017, sur Shems FM, les virements reçus par ces associations venaient du Qatar et variaient entre 100.000 et 3 millions de dinars tunisiens (MDT). «Imaginez une association créée depuis moins d’un mois qui reçoit 3 milliards de millimes», a-t-elle lancé.
Leila Chettaoui a, par ailleurs, précisé que 20.000 associations ont été recensées en Tunisie, alors que l’étude de la Commission tunisienne d’analyse financière (Ctaf) n’a concerné qu’un échantillon de 200.
De plus les autorités disposent de toutes les informations fournies par les institutions étatiques mais la décision politique «fait défaut», a-t-elle déploré.
Traduire : le parti islamiste Ennahdha, qui domine l’assemblée et le gouvernement et qui, surtout, tire profit des activités louches de ces associations, n’est pas pressé de voir celles-ci subir des contrôles plus poussés ou être tout simplement interdites.
Quand on sait que le Qatar est aujourd’hui sur le ban de la communauté internationale, accusé de financer le terrorisme dans le monde, et que l’on apprend qu’au moins 200 associations islamistes tunisiennes ont reçu des fonds de cet émirat du mal, on est en droit d’exiger une enquête et, surtout, des mesures vis-à-vis de ces associations, et surtout, des poursuites à l’encontre de leurs dirigeants.
H. M.
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