Une délégation de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) rencontrera aujourd’hui, lundi 31 juillet 2017, le président syrien, Bachar Al-Assad, à Damas.
La centrale syndicale a indiqué, dans un communiqué publié dimanche 30 juillet, que cette délégation, présidée par Bouali M’Barki et composée de 21 dirigeants syndicalistes, dont l’ancien secrétaire générale de l’UGTT, Houcine Abbassi, s’est envolée, hier, vers Damas pour rencontrer le chef de l’Etat syrien.
Cette visite vise à réaffirmer le soutien de l’UGTT au peuple syrien dans sa guerre contre le terrorisme, malgré le rejet de plusieurs députés tunisiens de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le 19 juillet courant, d’une pétition appelant au rétablissement des relations diplomatiques entre la Tunisie et la Syrie, rompues depuis 2012. Cette pétition, qui devait recueillir 109 voix pour être adoptée, a été votée par 68 voix pour, 27 abstentions et 6 contre.
Dans ce même contexte, Khemaies Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères a indiqué, hier, dans une déclaration au journal « La Presse« , que les relations diplomatiques entre les 2 pays n’ont jamais été rompues étant donné que l’ancien président de la république, Moncef Marzouki, n’a pas informé l’Organisation des nations unies (Onu) de cette décision, comme le stipule l’accord de Vienne sur les relations diplomatiques. Mais M. Jhinaoui n’a pas cru devoir expliquer pourquoi la Tunisie hésite encore à rouvrir son ambassade à Damas. Est-ce parce que le parti islamiste Ennahdha, qui fait partie de la coalition gouvernementale, est opposé à cette reprise des relations diplomatiques tuniso-syriennes? Tout porte à le croire, car, rappelons-le, le président Béji Caïd Essebsi, avait promis, lors de sa campagne électorale, que la reprise entre Tunis et Damas serait parmi ses priorités. Mais il n’a rien fait…
E. B. A
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