Les agents et cadres du Centre national de l’informatique (CNI) demandent le retour, en urgence, du Centre à la présidence du gouvernement.
Institué le 30 décembre 1975, le CNI est un établissement public à caractère non administratif doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Certifié ISO 9001 version 2008, il opère dans les domaines de l’informatique et des technologies de l’information et de la communication (TICs). Il est actuellement placé sous la tutelle du ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique. Ce qui est considéré comme une aberration par ses agents et cadres, qui demandent, dans une pétition, qu’il soit de nouveau rattaché à la présidence du gouvernement, comme ce fut le cas depuis sa création jusqu’à 2001.
«Cette urgence vient dans le cadre de la protection des données personnelles afin d’assurer la confidentialité des informations et de garantir la neutralité de la fonction publique, dans l’intérêt du pays et du citoyen. Le CNI doit être épargné des querelles politiques, en raison de la nature critique des informations qu’il traite», expliquent les pétitionnaires.
Par ailleurs, de par ses missions, le CNI offre une corrélation de stocker des données multidisciplinaires dans le but de prendre les décisions stratégiques générales, ce qui nécessite son rattachement direct à la présidence du gouvernement.
«Il est important à noter que la nature des tâches et des activités, confiées au Centre dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, est horizontal qui concerne, en premier lieu, la présidence du gouvernement, les intérêts de tous les ministères, départements et institutions nationales à travers le développement, le déploiement et l’hébergement des tous les systèmes nationaux. Il convient également de noter que le CNI a assuré les élections de 2011 et de 2014, ainsi il assurera les élections municipales 2017», rappellent les agents et cadres du CNI.
En d’autres termes, et c’est ce que les agents et cadres disent à demi-mot, le fait que ce centre soit aujourd’hui sous la tutelle d’un ministère dirigé par un proche du parti islamiste Ennahdha, Anouar Maarouf, présente des risques que les bases de données numériques soient utilisées par ce parti, qui montre une grande soif de pouvoir, en cherchant à mettre ses hommes à la tête de toutes les institutions et entreprises des TICs, ce qui est loin d’être désintéressé. La menace est réelle et la solution doit être apportée dans une extrême urgence.
Sur un autre plan, la pétition des agents et cadres du centre ajoute que «la liaison direct avec la présidence du gouvernement, permettra au CNI de développer de nouvelles applications au profit du gouvernement et à la fonction publique, afin d’assurer la bonne gouvernance et le développement des services administratifs.»
I. B.
Donnez votre avis