Les médias tunisiens sont appelés à boycotter l’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki.
Cet appel a été lancé, lundi 11 septembre 2017, par Syndicat général de la culture et de l’information (SGCI), relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui estime que M. Marzouki, président de Harak Tounes Al-Irada, méprise les médias tunisiens.
Cet appel du SGCI a été lancé suite au refus de M. Marzouki, en marge du congrès du parti Ettakatol, samedi 9 septembre 2017, de faire la moindre déclaration aux médias tunisiens qui l’ont sollicité. Il a même précisé qu’il ne souhaite pas parler aux journalistes tunisiens qui lui doivent des excuses, a indiqué une source syndicale.
«Moncef Marzouki refuse de manière récurrente d’accorder des déclarations aux journalistes tunisiens et s’oppose ainsi au droit des citoyens d’accéder à l’information ainsi qu’à la liberté de la presse», dénonce le SGCI, ajoutant : «Cela ne l’empêche pas pour autant d’apparaître régulièrement dans des médias étrangers (en référence à la chaîne qatarie, Al-Jazeera, où il passe très souvent pour critiquer ses compatriotes, Ndlr)».
Par conséquent, le SGCI appelle les institutions médiatiques et les journalistes tunisiens à ne plus couvrir les activités de M. Marzouki et de son parti. Le syndicat appelle aussi l’ancien président provisoire de la république à présenter des excuses aux journalistes tunisiens pour «son comportement irresponsable».
«Les médias et journalistes tunisiens ne sont pas responsables de ses échecs politiques», conclut le communiqué de SGCI.
Y. N.
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