La députée égyptienne copte Faïka Fahim a sévèrement critiqué le projet réforme de Béji Caïd Essebsi (BCE) sur l’égalité des sexes en matière d’héritage.
Suivant à la lettre les ordres d’Al-Azhar, cette représentante chrétienne au parlement égyptien a dénoncé, avec une dose élevée d’agressivité, ce qu’elle considère comme étant «un appel à la fondation d’une nouvelle religion» – dont elle rejette, bien évidemment, les préceptes.
Une des 36 coptes membres du législatif égyptien – sur un total de 596 députés, soit une représentativité de 6% – et une des 87 femmes siégeant au parlement égyptien –soit un quota féminin d’un peu plus que 14% –, Mme Fahim, qui est ainsi doublement minoritaire (par confession et genre), trouve donc le moyen de s’aligner sur les positions rétrogrades d’Al-Azhar, cet «Etat profond» de l’islam politique en Egypte.
Commentant cette prise de position de Faïka Fahim, le Dr. Ashraf Ramelah, fondateur de ‘‘Voice of the Copts’’ (La voix des coptes), une organisation des droits de l’Homme établie aux Etats-Unis et en Italie, a non seulement critiqué cette attaque de la députée copte contre le projet de réforme soumis par Béji Caïd Essebsi, le 13 août dernier, mais il a aussi rappelé que Mme Fahim aurait dû, par exemple, se prononcer en faveur de l’interdiction de la mutilation des organes génitaux féminins. Sur cette question, la députée a préféré garder le silence… pour ne pas effaroucher les Abbas Shuman et autres mollahs d’Al-Azhar.
«Une véritable représentante de la minorité copte en Egypte et des Egyptiennes, en général, ne devrait pas se plier, comme Mme Faïka Fahim le fait, au diktat d’Al-Azhar», conclut Dr. Ramelah.
Marwan Chahla
Source: ‘‘Canada Free Press’’.
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