Hamdi Meddeb a promis de retirer sa démission de l’Espérance, quelques heures seulement après l’avoir présentée. L’Espérance ne peut, il est vrai, se passer de lui.
Par Hassen Mzoughi
L’annonce de la démission de Hamdi Meddeb de la présidence de l’Espérance sportive de Tunis (EST), par communiqué signé le secrétaire général du club, Farouk Kattou, a eu l’effet recherché : mobiliser les dirigeants historiques et actuels, ainsi que les grands supporters, autour du président sortant pour le convaincre à rester à la tête du club.
A l’issue d’une réunion de plus de deux heures avec plusieurs sages du club, dans la soirée du mardi 26 septembre 2017, Hamdi Meddeb a promis de retirer sa démission.
Le comité des sages tient, aujourd’hui, une deuxième réunion cette fois pour identifier les actions à entreprendre à court terme pour une reprise des affaires.
Le président a trop laissé faire son entraîneur
L’élimination de l’EST en quarts de finale de la Ligue des Champions d’Afrique, qui plus est face à son rival historique Al Ahly du Caire et à Tunis même, a provoqué une immense déception dans les rangs de ce grand club.
La grosse colère des fans a visé deux personnes : le président et l’entraîneur du club Faouzi Benzarti, tous les deux tenus pour responsables de l’échec des «Sang et or» dans la compétition continentale.
Hamdi Meddeb n’est pas exempt de reproche dans la mesure où il a engagé Faouzi Benzarti, sans tenir compte des réserves exprimées au sein même du comité directeur et des sympathisants proches du club. De plus, le président a trop laissé faire son entraîneur malgré les conseils des avertis.
Tout le monde au club souhaite maintenant calmer le jeu pour réussir à traverser cette mauvaise passe. Et tout le monde sait que la présence de Hamdi Meddeb à la tête du club reste un vrai gage de stabilité financière. La participation de ce richissime homme d’affaires de 56 ans qui préside l’EST depuis 2007, pour presque la moitié au budget de fonctionnement du club, suffit à lui accorder une position hautement privilégiée.
Il y a quelques semaines, Hamdi Meddeb brandissait la Coupe arabe des clubs champions.
Personne pour prendre le relais
D’ailleurs, il sait qu’il n’y a personne, du moins pour le moment, qui soit disposé à prendre la relève. Comme en 2010, lorsqu’il a démissionné à la suite d’un autre échec de l’EST en coupe de la Confédération africaine de football (CAF) sous la direction d’un certain Faouzi Benzarti. Mais s’il n’a pas tenu à partir, c’est pour ne pas envenimer la situation et abandonner le club à une crise autrement plus grave.
Désormais, il faudra plus de rigueur en matière de choix d’avenir. A commencer par mettre sur place une structure technique chargée de cibler les profils des entraîneurs et des joueurs à recruter, en fonction des besoins et des objectifs à moyen et à long termes du club. Cette méthode de planification sur la base d’une banque de données est indiquée pour réduire les risques.
L’EST a beaucoup misé cette saison sur la Ligue des champions mais elle a énormément perdu sur le plan financier à la suite de son échec en quarts de finale. Désormais il faudrait viser juste…
En attendant, l’équipe reprendra du service jeudi 28 septembre à El Menzah après 4 jours de repos. Une reprise sous la conduite de l’entraîneur adjoint Mouïne Chaabani, en attendant la désignation d’un nouvel entraîneur.
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