L’ambassade de France en Tunisie a apporté des éclaircissements sur l’aide attribuée par la France à la société civile tunisienne.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, lundi 9 octobre 2017, l’ambassade de France en Tunisie affirme que l’ex- ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, et son homologue tunisien de l’époque, Taïeb Baccouche, ont signé, en avril 2015, un projet d’appui aux droits de l’homme et à l’Etat de droit dont la mise en œuvre a été confiée à l’Agence française de développement (AFD), en partenariat avec le ministère tunisien des Relations avec les instances constitutionnelles, de la société civile et des droits de l’homme.
«Ce projet prévoit un ensemble d’actions dans les trois domaines suivants : le cadre juridique relatif aux instances constitutionnelles et indépendantes, aux droits de l’homme et à la gouvernance, la formation à la promotion et la défense des droits de l’homme et le renforcement du journalisme sur les droits humains», a indiqué le communiqué.
L’ambassade a, par ailleurs, précisé que les étapes de mise en place du projet sont discutées au sein d’un comité de pilotage où le ministre des Relations avec les instances constitutionnelles se réunit avec les acteurs de la société civile et des droits de l’homme, de l’ambassadeur de France en Tunisie, du directeur de l’AFD, ainsi que de 3 représentants de la société civile, à savoir le président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) et le président du bureau de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) en Tunisie, Mokhtar Trifi, la présidente de la fondation Jasmin, Tasnim Cherchi, fille de Rached Ghannouchi, et le président du Centre de développement des médias, Abdelkarim Hizaoui.
«Ces trois personnalités ont été désignées d’un commun accord, lors du lancement effectif du projet, à l’automne 2015, entre le ministre des Droits de l’homme, M. Kamel Jendoubi, et l’ambassadeur de France en Tunisie. Les trois représentants de la société civile interviennent intiuti personae comme experts pour conseiller, lors des échanges en comité de pilotage, mais ne jouent aucun rôle dans la mise en œuvre du projet et ne reçoivent aucun financement du projet».
La valeur des projets financés par l’ambassade de France en Tunisie est de 400.000 euros et sont mises en oeuvre à travers 2 opérateurs, à savoir Canal France international (CFI) et le Centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les associations (Ifeda), indique le communiqué, sans préciser les noms des associations qui ont bénéficié de cette aide ni démenti formellement l’information selon laquelle l’association de Tasnim Cherchi, fille de Rached Ghannouchi, en a bénéficié comme publié par plusieurs médias tunisiens.
E. B. A.
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