Aymen Mathlouthi/Amine Chermiti/Seif Ghezal
L’Etoile du Sahel veut réitérer sa victoire en finale de la Ligue des Champions de 2007, lorsqu’elle a battu Al Ahly au Caire même 3 à 1.
Par Hassen Mzoughi
Pour sa 5e sortie en Egypte devant Al Ahly, en demi finale-retour de la Ligue des champions, demain, dimanche 22 octobre 2017, à partir de 18H (heure tunisienne), l’Etoile sportive du Sahel (ESS) tentera de refaire le coup du 9 novembre 2007 lorsqu’elle a triomphé de ce même adversaire en finale de la même compétition (3-1).
C’est la seule victoire d’un club tunisien en terre égyptienne devant le recordman des trophées continentaux (8).
Le parcours de l’ESS dans cette édition 2017 est net : aucune défaite, 7 victoires (dont 3 à l’extérieur) et 4 nuls (dont 2 hors de Sousse). Soit le bilan impressionnant de 11 points engrangés à l’extérieur sur 15 possibles.
Le match de dimanche doit rappeler bien des souvenirs au moins à 3 joueurs, vainqueurs du trophée continental : le gardien Aymen Mathlouthi, Amine Chermiti et Seif Ghezal. Si les deux premiers sont encore en activité avec leur équipe, le 3e est passé de l’autre côté de la barrière, puisqu’il est actuellement l’entraîneur adjoint de l’ESS.
Marei, l’Egyptien de l’Etoile (en bleu) a une revanche à prendre.
Marei vise le Mondial
Cette demi-finale retour est aussi un challenge particulier pour l’attaquant égyptien de l’ESS. Amr Marei espère convaincre le sélectionneur égyptien en vue d’une convocation pour le Mondial. En effet, les médias égyptiens insistent pour que le sélectionneur argentin des Pharaons Hector Cuper sélectionne Amr Marei pour la Coupe du Monde 2018 en Russie.
Mais en filigrane de ce match contre Al Ahly, il y a comme un petit «règlement de compte» de l’attaquant étoilé. En effet, il aimerait enquiquiner les dirigeants d’Al Ahly, qui ont refusé de le recruter, lui qui a toujours rêvé de porter le prestigieux maillot des «Diables rouges».
Amr Marei aura donc à cœur de faire d’une pierre deux coups.
L’envie de l’Egyptien, le retour de suspension du Brésilien Diogo Acosta et la disponibilité d’Amine Chermiti font l’affaire du coach français Hubert Velud. Seulement il y aura Marei comme seul attaquant face à Al Ahly, Velud espérant une autre performance de son attaquant actuellement en grande forme.
L’ESS change de terrain d’entraînement
Velud a demandé à changer de terrain d’entraînement. Le terrain annexe du complexe de Borj Al-Arab – qui en compte 5 – a été jugé inapproprié et comme le terrain de l’hôtel est dans un mauvais état, le staff technique a du transférer les deux séances prévues au programme au stade d’Alexandrie, à 40 km de Borj Al-Arab.
A part ce petit contretemps, le séjour de l’ESS se passe dans les meilleures conditions. Il est vrai que les dirigeants étoilés ont également été aux bons soins d’Al-Ahly lors de son séjour à Sousse.
Al Ahly invaincu à domicile
Al Ahly est invaincu, à domicile, depuis le début de l’édition 2017 : 5 matches joués, 3 victoires et 2 nuls. Les Egyptiens ont inscrit 8 buts et en ont encaissés 3.
D’autre part Al Ahly sera privé de deux piliers : son capitaine et milieu récupérateur, l’expérimenté Hossam Achour pour blessure, et le latéral droit (des fois milieu récupérateur) Ahmad Fathi pour une suspension.
Le jeu offensif de l’ESS pèsera-t-il sur la partie droite de la défense adverse en l’absence de Fathi?
Le coach Hossam Al-Badry prend l’Etoile très u sérieux.
Al Badry: «L’Etoile est puissante»
Si le bilan d’Al Ahly chez lui dans cette Ligue des champions est 3 victoires et 2 matches nuls : tel est aussi celui de l’Etoile à l’extérieur. La rencontre entre Tunisiens et Egyptiens paraît plus indéchiffrable. Comment ne pas se souvenir qu’en quarts de finale, après avoir concédé le nul chez lui face à l’Espérance de Tunis, Al Ahly était parti pour ne pas se qualifier… et, à l’arrivée, il a touché le jackpot au Stade de Radès.
«Nos supporters auront un rôle primordial lors de cette rencontre capitale, indique Hossam Al-Badry, l’entraîneur d’Al Ahly dans des propos relayés par ‘‘Al-Ahram Hebdo’’. La rencontre de Radès était la plus difficile lors de notre parcours à la compétition africaine. La pression était énorme, mais mes joueurs, grâce à leur large expérience, ont réussi à la gérer. Mon équipe peut surmonter l’obstacle tunisien», ajoute Al-Badry.
Si l’Etoile l’a emporté à l’aller, les Égyptiens peuvent se targuer d’avoir marqué le fameux but à l’extérieur qui ferait le bonheur d’Al Ahly en cas de victoire 1 à 0… «C’est vrai que notre mission à Alexandrie ne sera pas si difficile. Mais il faut se méfier de l’Etoile du Sahel, car c’est une équipe assez puissante», indique Sayed Abdel-Hafiz, directeur du secteur foot à Al Ahly.
Pour rappel, en finale de l’édition 2007 de la Ligue des Champions, les deux équipes avaient fait match nul à Sousse à l’aller. L’ESS s’était ensuite imposée 3-1 au Caire pour s’offrir son dernier trophée dans la compétition.
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