La lourde défaite de dimanche dernier face à Al Ahly continue de faire jaser au sein de l’Etoile.
Ridha Charfeddine n’a pas avancé d’un iota dans le règlement de la crise au sein de l’Etoile sportive du Sahel (ESS).
Par Hassen Mzoughi
Huit jours après la déroute du «dimanche noir», 22 octobre 2017, au stade Borj Al Arab, à Alexandrie, face à Al Ahly du Caire (2-6), en demi-finale retour de la Ligue des Champions, les supporters du club de Sousse s’impatientent.
Le président de l’ESS a multiplié les consultations ces derniers jours afin de se donner une marge de manoeuvre pour gérer la prochaine étape. Mais il s’est trouvé subitement seul face au séisme provoqué par la débâcle égyptienne de son équipe. Car ses deux «collaborateurs» les plus proches, Zied Jaziri et Houcine Jenayah, ayant quitté le club sans une démission écrite ni encore l’aviser, il dut prendre les choses en main, en continuant de jouer en solitaire, et ce ne sont pas les anciens joueurs du club qu’il a réunis, samedi 28 octobre, qui pourraient l’aider à mieux gérer les mois à venir.
En attendant le coup de balai
Mohsen Habacha, Abdessalam Adhouma, Raouf Ben Amor, Zoubeir Beya, Jamel Garna, Mounir Boukadida, Hachemi Ouahchi, Adel Ben Hassine, Lassaad Ayed et Radhouane Gouider ont accepté son invitation et ils sont venus donner leurs avis. Mais le président sait qu’il affronte des dossiers autrement plus épineux qu’une sorte de réconciliation personnelle avec les anciens du club face auxquels il a levé un veto par le passé.
En même temps, les supporters continuent leur forcing car ils n’ont rien vu venir. Certes, les deux larrons Zied Jaziri et Houcine Jenayah sont partis non sans avoir semé des doutes quant à leurs réelles intentions, mais les supporters attendent un vrai coup de balai non seulement côté comité directeur – le vice-président Jalel Krifa n’est pas épargné – mais aussi dans l’effectif des joueurs. Ce qui n’est pas rien.
Les fans vont plus loin et demandent une révision de la politique du club en matière de salaires des joueurs, des recrutements, de l’encadrement des joueurs issus du centre de formation et leur mise en valeur quand ils arrivent dans l’effectif A. Ils n’ont que faire de de Zied Jaziri et Houcine Jenayah pour peu que leur club soit bien géré. Ces derniers sont d’ailleurs voués aux gémonies et accusés de tous les maux du club. Le second n’a d’ailleurs pas bonne presse auprès des supporters pour ses prises de position impulsives et surtout pour avoir été de la campagne qui a chassé Hafedh Hmaied de la présidence en 2012 et celle qui a poussé Moez Driss vers la sortie deux ans plus tôt.
Ammouta , une option marocaine
Pour le moment, personne à Sousse ne voit le bout du tunnel. Certes des dispositions ont été prises mais elles n’impressionnent pas les supporters.
Ainsi Hubert Velud est provisoirement maintenu, en attendant de nommer un nouvel entraîneur. Une arrivée qui risque de prendre du temps. Mais la purge a déjà commencé avec le limogeage du premier assistant de Velud, Ridha Jeddi, qui est tenu pour l’un des responsables de la régression de l’équipe, et du second assistant Seif Ghezal.
L’option prioritaire retenue hier, samedi 28 octobre, est un entraîneur étranger. A ce propos on avance le nom du Marocain Hassine Ammouta, actuel entraîneur du Widad Casablanca, finaliste de la Ligue des Champions 2017. Au cas où la piste étrangère serait épuisée, un technicien tunisien sera un dernier recours.
Seconde disposition, la nomination d’une commission présidée par Zoubeir Beya chargée des recrutements.
Les supporters eux continuent leur contestation en allant chahuter, vendredi 27 octobre, la première séance d’entraînement depuis le match contre Al Ahly, au milieu d’une forte présence policière.
Qu’en sera-t-il demain, ou la semaine à venir?
Ridha Charfeddine se veut conciliant, rassurant, prêt à prendre des décisions, mais jusqu’à quand pourra-t-il tergiverser ?
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