Slim Riahi et Marco Simone le jour de la signature du contrat.
Comme tous les autres dossiers ouverts devant les dirigeants du Club africain (CA), celui de l’entraîneur Marco Simone reste en suspens.
Slim Riahi, le président du club, tenait à le régler avant de quitter la présidence. Il est entré en négociation avec Ammar Souayah et Chiheb Ellili. Si le premier a décliné l’offre, le second est très intéressé mais tout s’est bloqué parce que Simone exige d’être payé au dernier euro avant de partir.
N’ayant pu trouver une solution, Riahi a reporté au 9 novembre 2017, date de la clôture des candidatures pour la présidence du club, la décision quant au maintien ou la rupture avec l’intransigeant italien. Il se concertera ensuite avec la nouvelle équipe dirigeante sur le sort à lui réserver.
C’est là, on l’a compris, une façon comme une autre d’obliger le prochain comité à trouver une solution à cette impasse. Et le cas échéant à mettre la main à la poche pour dédommager l’Italien en cas de rupture.
Selon des sources proches du club, Simone mérite d’être limogé non pas pour les résultats obtenus mais parce qu’il a accepté des interventions dans les décisions techniques, même s’il continue de le nier. Il est fautif oui, mais il faudrait également faire partir ceux qui ont parasité l’équipe, en imposant des joueurs à l’entraîneur italien, dit-on aussi dans l’entourage du club.
Le prédécesseur de Simone, Chiheb Ellili, n’a jamais accepté de faire des concessions sur ses prérogatives techniques. Il n’a pas laissé certains «opportunistes» prendre les devants comme ils l’ont fait par la suite avec l’Italien. Raison pour laquelle ces derniers l’ont discrédité auprès de Slim Riahi et précipité son départ. Et le président du club n’a pas trouvé mieux que de licencier l’entraîneur qui a mené le CA à la victoire en finale de la Coupe de Tunisie de football et en quarts de finale de la Coupe de la Confédération.
Chiheb Ellili attend, dit-il, «un coup de fil de Slim Riahi» pour revenir sur le banc du CA. Il a été contacté par le président de la section football, Ridha Dridi, puis il a eu une rencontre avec Slim Riahi, président du club. Il n’a posé aucune condition financière mais seulement réclamé ses impayés.
Or admettant que la chance soit de son côté, il sera confronté à une autre réalité. Il ne retrouvera pas la même équipe qu’il a laissée lorsqu’il a quitté le club en juillet dernier, mais une autre formation, traversée par des clivages nés d’un certain favoritisme qui a beaucoup nui à l’équipe sur plusieurs plans.
H. M.
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