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Le Club africain fait du surplace

Au Club africain (CA), rien n’est encore vraiment clair et on s’enlise dans la crise. La confiance a du mal de revenir dans les rangs des dirigeants…

Les adhérents ont torpillé le comité électoral désigné par l’ex-président Slim Riahi, élu un comité provisoire pour gérer les affaires courantes et un nouveau comité pour organiser une assemblée élective dans trois mois.

Le précédent comité électoral n’avait aucune légitimité.

Pensant pouvoir tenir une assemblée générale sans l’examen et l’approbation du rapport financier, que Slim Riahi n’a jamais remis au club, le président du comité électoral a tenté un passage en force en demandant aux adhérents de «cautionner» d’abord son «instance». Sans résultat.

Les adhérents ont élu souverainement un nouveau comité qui a reporté l’assemblée générale au mois de janvier prochain. En attendant le rapport financier.

Menaces et attente

La page Slim Riahi est-elle tournée ? Des «nostalgiques» font tout pour qu’il rebondisse, ce qui donne à penser qu’il continue de tirer les ficelles. L’ex-président clubiste veut jouer les prolongations et, pourquoi pas, neutraliser toutes les instances du club.

Certes les adhérents sont montés au créneau pour éliminer le comité électoral fantoche et placer un comité provisoire de gestion présidé par Marwen Hamoudia, qui a chargé le commissaire aux comptes, Achraf Jabri, d’un audit approfondi, mais le rapport financier est-il disponible?

D’autre part, Abdessalem Younsi s’est retiré de la course électorale en raison, dit-il, de quelques menaces. Suivi de Marwen Hamoudia qui estime sans intérêt le fait de se présenter seul aux élections !!

Etant donné le vide réglementaire au club depuis la démission de Riahi, la période transitoire après le retrait des deux listes sera pilotée par 7 personnes, en attendant que des mécènes –qui tardent à venir- ne se décident de soutenir ce groupe.

On n’est pas sorti de l’auberge. Toute cette agitation n’a finalement rien donné de concret. Elle confirme l’instabilité qui règne au club et la guerre de coulisses par personnes interposées.

Sur un autre plan, Slim Riahi aurait réglé plusieurs dettes avant de partir. Il aurait, entre autres, payé les salaires des joueurs des mois de septembre et octobre ainsi que les impayés de l’ancien attaquant Ezechiel Ndoussael et de l’ancien entraîneur Daniel Sanchez.

Les salaires non payés des employés du parc Mounir Kebaili auraient également été réglés par l’ex-président.

Le total du montant payé par ce dernier serait de plus de 2,7 millions de dinars tunisiens (MDT), selon certaines sources.

Faut-il le croire ? Et est-ce suffisant ? Car l’ardoise laissée est beaucoup plus lourde.

Hassen Mzoughi

 

 

 

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