Le président d’Afek Tounes, Yassine Brahim, a annoncé que son parti sera en concurrence directe avec le tandem Nidaa Tounes et Ennahdha.
Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, hier, mardi 14 novembre 2017, l’ex-ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale a indiqué que la nouvelle coordination politique entre Nidaa Tounes et le parti islamiste Ennahdha représente un grand danger pour la Tunisie, ajoutant que son parti est désormais déterminé à oeuvrer pour lui barrer la route.
«Depuis la création d’Afek Tounes, en 2011, nous avons toujours été en concurrence directe avec Ennahdha. Nous nous sommes même opposés à l’idée d’utiliser la religion à des fins politiques», a indiqué Yassine Brahim.
«En 2016, nous avons proposé de créer un large front parlementaire pour faire face au danger d’Ennahdha après que Nidaa a commencé à montrer des signes de faiblesse. Ennahdha a cependant mal interprété la proposition», a-t-il ajouté.
Le président d’Afek Tounes est, par ailleurs, revenu sur le soutien d’Ennahdha au candidat de Nidaa Tounes dans la législative partielle tunisienne, prévue du 15 au 17 décembre 2017, dans la circonscription d’Allemagne.
«Il est claire qu’il y a une coalition stratégique entre ces 2 partis pour gagner ce siège au parlement. Ceci nous rappelle les anciennes pratiques du parti unique, aujourd’hui de tendance islamique», a expliqué M. Brahim, ajoutant : «Afek Tounes est la véritable solution pour faire face à ce danger».
M. Brahim, qu’on avait critiqué pour l’alliance de son parti avec Nidaa et Ennahdha, lors de la constitution du premier et second gouvernement Essid et d’avoir siégé lui-même dans ce gouvernement aux côtés de ministres islamistes, cherche aujourd’hui à faire oublier cet épisode récent et à se repositionner sur l’échiquier politique dans une opposition frontale à Ennahdha.
En d’autres termes, M. Brahim cherche à redorer son image et celle de son parti auprès d’une partie de l’opinion tunisienne qui demeure foncièrement hostile aux islamistes. Ce qui explique son rapprochement récent de Machrou Tounes et des dissidents de Nidaa Tounes.
E. B. A.
Yassine Brahim : «Il faut battre Ennahdha aux élections de 2019»
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