Ph. AFP.
Dans un article publié aujourd’hui, jeudi 16 novembre 2017, le ‘‘Financial Times’’ estime que les signes d’une reprise économiques sont de plus en plus visibles en Tunisie.
L’article, intitulé “Tunisia starts to show signs of economic recovery” (La Tunisie commence à montrer des signes de reprise économique), est signé Pierre le Jeune d’Allegeershecque, analyste chez Alaco, un cabinet de conseil en intelligence économique basé à Londres.
L’auteur souligne que le pays a traversé une série de revers économiques depuis le renversement du régime de Ben Ali en 2011, dont les plus importants sont la fuite des investissements étrangers et la forte baisse du nombre de touristes après les attentats terroristes du Bardo et de Sousse en mars et juin 2015.
«L’économie a été soumise à de fortes tensions – la croissance a été d’un peu plus de 1% l’année dernière – avec des taux de chômage élevés chez les diplômés universitaires et dans les régions sous-développées du sud et de l’ouest où persistent les signes de la pauvreté et de manque d’opportunités», note l’auteur. Il ajoute : «Même dans le nord et l’est du pays relativement prospères, il existe des inégalités importantes entre les trois principaux centres commerciaux du pays, Tunis, Sousse et Sfax. De telles disparités sont également évidentes à Tunis même. La prospérité du quartier des affaires des Berges du Lac et du quartier branché de Gammarth, où se concentre la grande majorité des richesses de Tunis, contraste fortement avec les quartiers sud et est de la ville, où les vitrines délabrées et les bâtiments abandonnés sont de plus en plus répandus.»
Cependant, et «malgré les problèmes auxquels le pays est toujours confronté, il y a peu de nostalgie pour le régime de Ben Ali», fait-il remarquer, tout en estimant qu’il y a des signes montrant que la tendance économique est en train de tourner.
«La Banque mondiale s’attend à une reprise de la croissance cette année alors que la situation politique et sécuritaire se stabilise et que les investissements étrangers commencent à revenir. Les voyagistes montrent un regain d’intérêt pour le pays, qui a été impacté par le quasi effondrement de l’industrie du tourisme à la suite des attentats terroristes de 2015. La plupart des Tunisiens des classes moyennes et supérieures continuent à voyager à l’étranger, principalement en France, pour compléter leurs études et poursuivre leur carrière. Un nombre croissant d’entre eux reviennent pour lancer ou rejoindre des entreprises. J’ai rencontré un jeune rapatrié dont les affaires sur Internet ont connu un tel succès qu’il est sur le point d’étendre ses activités à deux autres pays africains francophones», écrit l’auteur.
Les signes d’une relance économique sont, selon lui, évidents, même si beaucoup reste encore à faire pour satisfaire les chefs d’entreprises et les investisseurs qui se plaignent encore d’un cadre réglementaire compliqué et de la menace que font toujours peser sur le pays les groupes islamistes à la frontière avec la Libye et l’Algérie.
Imed Bahri
Donnez votre avis