Cnam de l’Ariana / Amor Abbassi.
L’auteur de cette tribune, fonctionnaire de l’Etat à la retraite, évoque ici, à travers son propre cas, «un exemple édifiant de décision abusive et injuste de la Cnam envers ses assurés».
Je viens, à travers cet article, présenter, en tant qu’assuré de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), une affaire relative à une décision abusive et injuste prise à mon encontre par les services de contrôle de la Cnam et le supplice enduré qui en a résulté.
Pour cela, je vous invite à lire le récit de mes longues démarches et de mes attentes stressantes d’une réponse à mes réclamations successives, résumées dans la lettre suivante adressée au ministre des Affaires sociales en tant qu’autorité de tutelle de la Cnam.
Cette lettre, demeurée à ce jour sans suite, est un fait plus que décevant, quand on sait que la Cours des Comptes à relevé, dans le cadre de ses audits de la comptabilité de l’Etat pour l’année 2016, que 11 millions de dinars tunisiens (MDT) ont été versés par la Cnam à des assurés décédés!?
Où étaient les services de contrôle de la Cnam durant cette année-là ? C’est le ridicule qui tue : on rembourse des assurés décédés et on refuse abusivement le remboursement des frais de soins des assurés vivants !!
El Menzah VIII, le 29 août 2017
Expéditeur : Mr Amor Abbassi,
Matricule CNRPS : 000 2862005
A l’attention de monsieur le ministre des Affaires Sociales.
Objet : demande d’annulation d’une décision abusive et injuste, prise à mon encontre par la commission de contrôle médical de la Cnam.
Monsieur le ministre,
Permettez-moi de vous rapporter et vous expliquer dans le détail le caractère abusif et injuste d’une décision prise à mon encontre par la commission de contrôle médical de la CNAM.
Le 13/12/2016, j’ai déposé mon bulletin de soins pour le remboursement des frais engagés (en tant qu’assuré souffrant de la longue maladie du diabète et traité è l’insuline). Mon dossier a été enregistré sous la référence 10-20-02-2017 au centre de la Cnam de l’Ariana.
N’ayant pas été remboursé après le délai habituel, je me suis présenté au guichet de la Cnam, où on m’apprit que mon dossier est au contrôle médical et que je ne tarderais pas à être remboursé. J’ai attendu ensuite plus d’un mois et demi en vain. Je me suis présenté de nouveau à la Cnam, en m’adressant cette fois au service chargé de traiter mon dossier qui m’informa que mon médecin traitant m’a prescrit un dosage inadéquat de l’insuline et que de ce fait je ne peux pas être remboursé, et que je peux faire opposition à cette décision auprès de l’administration centrale de la Cnam.
Le 6 avril 2017, j’ai adressé ma requête dans ce sens (dont copie ci-jointe) à Mr le Pdg de la Cnam, en y joignant un rapport médical délivré par mon médecin traitant, Dr Khemaies Nagati (ancien chef de service à l’Institut national de nutrition).
Le 13 juin 2017, j’ai adressé de nouveau ma réclamation dont copie ci-jointe à Mr le Pdg de la Cnam. Cependant, ma requête est demeurée sans suite ni réponse.
Le 14 août 2017, j’ai adressé une autre lettre de rappel dont copie ci-jointe à Mr le Pdg de la Cnam.
Le 23 août 2017, je me présente au centre de la Cnam de l’Ariana pour m’enquérir de la suite donnée à mes précédentes réclamations, et là, on m’apprit à ma grande surprise la décision (dont copie ci-jointe) du refus de remboursement prononcée par la commission de contrôle médical de la Cnam, datée du 19 juillet 2017.
Comme vous pouvez le constater, monsieur le ministre, cette décision ne mentionne pas le motif du refus ou de l’avis défavorable, bien que j’eusse présenté un rapport médical justificatif délivré par mon médecin traitant.
En outre, le fait que l’assuré social soit sanctionné par la commission de contrôle médical, même en supposant que le rapport médical du médecin traitant soit jugé non convaincant (auquel cas c’est le médecin traitant qui devrait être sanctionné) est sans aucun doute une décision abusive et injuste, qui mérite d’être annulée pour rendre justice à un vieux haut fonctionnaire de l’Etat, accablé par la maladie, tout en sachant que le montant des frais à rembourser dépassent sa pension de retraite.
Dans l’attente de votre intervention pour l’annulation de cette décision, abusive et injuste, et le remboursement intégral de mes frais de soin, je vous prie monsieur le ministre de croire à l’expression de mon profond respect.
Signé Amor Abbassi, ingénieur général du génie maritime.
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