Nidaa – Ennahdha comme cul et chemise : la chute n’en sera que plus dure…
Selon un sondage d’opinion du cabinet Emrhod Consulting, réalisé en novembre 2017, les deux partis au pouvoir, Nidaa et Ennahdha, sont en perte de vitesse.
Selon une enquête quantitative réalisée du 12 au 15 novembre 2017 auprès d’un échantillon représentatif de la population tunisienne en âge de voter (18 ans et plus), la plupart des partis sont en perte de popularité, ce qui traduit la désaffection des Tunisiens vis-à-vis à leur classe politique, qui n’arrive pas à se hisser au niveau des défis actuels. Alors que le pays s’enfonce dans la crise et que le pouvoir d’achat des populations s’effrite, les dirigeants politiques offre le spectacle affligeant de leur médiocrité et de leur manque de patriotisme, s’ils ne sont pas impliqués dans des affaires de corruption.
Bien qu’reste en tête des sondages, Nidaa Tounes est crédité de 12,8% d’intention de vote en novembre 2017, contre 17,7% en septembre, soit une perte de 4,9 points en deux mois.
Son allié, le parti islamiste Ennahdha, classé 2e, est lui aussi en perte de popularité. Il est en effet crédité de 8,4% d’intentions de vote en novembre 2017 contre 11,2% (-2,8 points).
Le Front populaire (Al-Jabha), 3e, a gagné 1,1 point, passant de 4,5% en septembre à 5,6% deux mois plus tard.
Il en est de même pour le Courant démocratique (Attayar), 4e, qui est passé de 3,4% à 5,4% (+2) et Harak Tounes, 5e, passé de 2% à 3,4% (+1,4).
Les autres partis, qui recueillent de très faibles intentions de vote, sont pour la plupart en baisse : Afek Tounes, 6e, 1,2%, en novembre, contre 2,2% en septembre (-1), Al Jomhouri, 7e (1,2%); Machrou Tounes, 8e (1% contre 2,8%, -1,7); Al Massar, 9e (0,8%, 1,8%, -1), Tayar Al Mahabal, 10e (0,8%, 1,6%, – 0,8) ; Al Badil Tounsi, 11e (0,6%), et l’UPL (0,6%, 3,2%, – 26%), qui semble pâtir des démêlées judiciaires de son président, l’homme d’affaires Slim Riahi, poursuivi dans des affaires de blanchiment d’argent.
Ce qui surprend le plus dans les résultats de ce sondage, ce sont les très faibles scores des partis centristes Afek Tounes, Machrou Tounes et Al Badil Tounsi, censés être les plus crédibles, car regroupant des personnalités assez respectables et compétentes, mais qui ont du mal à faire valoir leur identité et à se différencier des autres.
Il est vrai qu’en Tunisie, pour être populaire, il suffit d’être… populiste.
I. B.
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