Des heurts ont éclaté hier soir, mercredi 13 décembre 2017, entre la police et des habitants du quartier du 5-Décembre au Kram, banlieue nord de Tunis.
Les protestataires, encouragés par Imed Dghij, ex-membre de la Ligue de protection de la révolution (LPR), milice violente au service du parti islamiste Ennahdha, dissous par la justice en 2014, ont bloqué les routes et jeté des pierres sur la police.
Ils dénoncent l’agression d’un jeune du quartier au stade du Kram lors d’un match, Ferjani alias « le taureau » (un individu très fréquentable comme son surnom l’indique), par le chef du poste de police.
Imed Dghij a indiqué, dans un statut Facebook publié hier soir, que cet acte de violence porte atteinte à la dignité de tous les habitants du Kram et que ces derniers doivent se venger et montrer à la police de quel bois ils se chauffent (sic!).
La situation était devenue ingérable et la police a finalement préféré se retirer pour éviter la montée de violence, ce qui a réjoui Imed Dghij et ses amis qui ont crié victoire. «Le Kram est un Etat qui a sa loi», ont-ils dit.
«Je pense qu’ils (les policiers, NDLR) ont retenu la leçon, s’ils reviennent à la charge on leur fera face et ils sauront ainsi à qui ils ont à faire», a menacé Dghij dans un statut Facebook.
Y. N.
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