L’avocat de Chafik Jarraya, Me Fayçal Jadlaoui, a affirmé être en possession de plusieurs documents pouvant faire tomber le gouvernement.
Me Jadlaoui explique dans un post publié sur son compte Facebook, hier, jeudi 14 décembre 2017, que certains médias tunisiens diffusent de fausses informations sur son client Chaffik Jarraya, arrêté en mai dernier dans le cadre de la campagne de lutte contre la corruption et la contrebande menée par le gouvernement Chahed, ou des données figurant dans le dossier de l’enquête judiciaire relative à son client, violant ainsi le secret de l’instruction.
L’avocat et ancien député de l’Assemblée nationale constituante (ANC) a aussi indiqué que les médias tentent d’orienter l’affaire dans la mauvaise direction et de remonter l’opinion publique contre son client, sans donner la parole au comité de défense.
«Ils cherchent à faire pression sur la justice. Pour cette raison, je tiens à clarifier 4 points essentiels : un, je défis tous les journalistes qui se sont incrustés dans cette affaire et le député Sahbi Ben Fredj de révéler les lobbies dont ils parlent. Deux, la campagne lancée a révélé le nom du délateur», a précisé Me Jadlaoui.
En ce qui concerne des 2 derniers points, l’avocat de Jarraya a appelé les médias à respecter le secret de l’instruction, «sinon nous serons obligés de vous affronter. Nous avons assez de données et de documents pour faire chuter le gouvernement».
Ces gesticulations, on l’a compris, n’ont d’autre but que de créer un écran de fumée, de présenter M. Jarraya dans la peau d’une victime et, ce faisant, d’intimider les médias et les juges en charge du dossier.
Me Jadlaoui, qui est en retard d’une révolution, pense que les journalistes et les juges peuvent encore être influencés aujourd’hui en Tunisie. Il feint d’oublier que le temps où son client se permettait de téléphoner aux responsables des partis, aux ministres, aux députés et aux journalistes pour leur exprimer ses desiderata ou les menacer… est bien révolu.
E. B. A.
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