Réuni vendredi 22 décembre 2017, le Conseil supérieur de Magistrature (CSM) ne s’est pas prononcé sur la levée de l’immunité judiciaire de Najem Gharsalli.
Le tribunal militaire avait formulé, le 7 décembre, une demande au CMS, pour la levée de l’immunité judiciaire de l’ancien ministre de la l’Intérieur, suspecté de lien avec l’affairiste Chafik Jarraya, poursuivi pour trahison, atteinte à la sûreté publique et intelligence avec une armée étrangère (affaires N°4119 et 4120). Mais le CSM, qui fait face ainsi à sa première grande épreuve, s’est réuni 2 fois pour étudier cette demande, sans résultat, annonçant, les 2 fois, un report qu’il justifie par «un ordre du jour chargé».
Or l’affaire Najem Gharsalli, qui était à la tête du ministère de l’Intérieur, au moment où Jarraya avait soudoyé des hauts cadres de ce département, est d’une haute importance et aurait pu être examinée en priorité au cours desdites réunions.
M. Gharsalli, qui a été démis de ses fonctions d’ambassadeur plénipotentiaire de la Tunisie au Maroc, le 3 novembre dernier, soit le jour-même de son audition par le tribunal militaire, aurait selon des sources, confirmé être au courant de la rencontre secrète entre Jarraya et Imed Achour, ancien directeur général des services spéciaux, ainsi que Saber Laajili, ancien chef de la brigade antiterroriste d’El Gorjani, tous deux incarcéré, respectivement, en juin et en novembre.
Y. N.
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