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Etoile du Sahel : L’effet Kheïreddine Madoui se fait déjà sentir

Deux matches, deux victoires et quelle ferveur ! Kheïreddine Madoui réussit ses débuts avec l’Etoile sportive du Sahel (ESS). Pourvu que ça dure…

Par Hassen Mzoughi

Après une première victoire face Stade Gabésien (SG) pour sa première sortie sur le banc de l’Étoile, Kheïreddine Madoui a enchaîné hier, mercredi 27 décembre 2017, un second succès au Stade de Sousse.

Les hommes de l’entraîneur algérien, qui étaient opposés au Cub athlétique bizertin (CAB), dans le cadre de la 14e journée du Championnat de Tunisie, l’ont emporté (3-2) sur des buts d’Acosta (33’), Marei (76’) et Lahmar (79’sur penalty).

Avec 6 points glanés en deux matches, l’ESS poursuit son redressement et remonte provisoirement à la 3e place (26 points). Les joueurs du club de Sousse sont cependant distancés de 10 points par le leader, l’Espérance sportive de Tunis (EST, 36 pts), facile vainqueur du Club olympique Medenine (COM), 3-1, grâce à un doublé de Maher Bessghaier (24’ et 46’) et Saad Bguir (52’). Mohamed Ali Kozdoghli a réduit le score pour les visiteurs (83’).

Des joueurs mentalement libérés

On l’a vu hier contre le CAB : il y avait de l’enthousiasme, de la détermination, de l’envie, de la solidarité et, par-dessus tout, de la joie de jouer.

L’arrivée de Kheireddine Madoui aux commandes a d’abord permis à l’ESS de retrouver une stabilité managériale qui a fait défaut lors de la période transitoire consécutive au départ de Hubert Velud et son à remplacement par le duo Ali Boumnijel-Kaies Zouaghi. Sans gommer le travail de ce duo et leur «assist» au nouveau patron technique, le mérite du technicien algérien est sa grande capacité à communiquer pour redonner confiance au groupe, après la tuile sur la tête reçue à Borj El Arab contre Al Ahly en demi-finale de la Ligue des champions.

L’effet psychologique à chaque changement d’entraîneur est peut-être un mythe, mais Madoui a eu cette réussite rare : il a trouvé le mot juste pour décrisper ses joueurs, les remotiver, en leur parlant bien, sans fioritures. Le foot n’est pas aussi compliqué qu’on veuille le faire croire.

A la fin du match victorieux contre le CAB, il a mis en avant ses joueurs comme pour leur adresse un nouveau message de confiance: «J’ai vu un très bon match de mon équipe, des joueurs mentalement libérés, avec une remarquable détermination, à l’image de notre seconde mi-temps où les joueurs n’ont jamais perdu leur calme, malgré l’égalisation du CAB. Bref, j’ai beaucoup apprécié leur force de caractère».

Marai, Lahmar et Ben Belgacem, un trio de feu

Face au CAB, Madoui ne pouvait pas compter sur Mohamed Amine Ben Amor et Iheb Msakni, blessés, mais le trio de feu composé de Hamza Lahmar, Amr Marai et Slim Ben Belgacem a emballé l’équipe. Le premier par son inspiration, le second par ses courses et ses appels qui ont désarçonné la défense bizertine, et le troisième, entré en seconde période à la place du prometteur Yassine Amri, par son jeu fluide et ses services millimétrés. Comme sa passe lumineuse qui a effacé 3 défenseurs et permis à Marai de marquer le second but étoilé.

Avec Diogo Acosta dans le rôle d’un attaquant de soutien, la disponibilité d’Aymen Trabelsi, le travail énorme dans le couloir droit de Hamdi Naguez (avant sa sortie sur blessure) et la solidité de Rami Bedoui ou Alaya Brigui, l’ESS a affiché ses qualités habituelles.

Il fallut un technicien «pédagogue» pour obtenir le déclic attendu. Faut-il rappeler aussi que l’homme a la «baraka». Quand il a été nommé en 2013 entraîneur de l’Entente de Setif, il a remporté la même année le titre de champion d’Algérie et l’année suivante la Ligue des champions, devenant le plus jeune entraîneur de l’histoire vainqueur de l’épreuve majeure africaine.

 

Etoile du Sahel : Madoui veut garder tout le monde !

 

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