Ibtissem Jebabli / Nabil Karoui.
La brigade de recherche et d’investigation de la garde nationale a entendu, hier, la députée Ibtissem Jebabli et, aujourd’hui, Nabil Karoui, le patron de Nessma TV.
Des sources ont indiqué à Kapitalis que l’audition a eu lieu à la caserne de la garde nationale à Laouina, au nord de Tunis, et a porté sur les relations des deux concernés avec Chafik Jarraya, le baron de la contrebande et de la corruption incarcéré depuis mai dernier et poursuivi par la justice militaire pour atteinte à la sûreté de l’Etat, trahison et collaboration avec une armée étrangère.
Rappelons que Chafik Jarraya, qui régnait sur un réseau de contrebande, était proche des dirigeants des deux partis au pouvoir, Nidaa Tounes et d’Ennahdha, et se targuait de soudoyer parlementaires, juges, hauts fonctionnaires de l’Etat et journalistes. Il se considérait comme intouchable et avait des liens avec des groupes armés en Libye et notamment avec le chef terroriste Abdelhakim Belhadj, ancien membre d’Al-Qaïda et ex-gouverneur militaire de Tripoli, après la chute de Kadhafi. Arrêté le 23 mai 2017, sur la base de la loi de 1978 sur l’état d’urgence, il est poursuivi pour «atteinte à l’intégrité de l’État».
Nabil Karoui, dont la chaîne de télévision a réalisé un entretien avec Abdelhakim Belhaj, était très proche de Chafik Jarraya et de certains groupes armés libyens.
Pour ce qui est de la députée Nidaa Tounes, Ibtissem Jebabli, elle a pris part à un voyage à Tripoli, organisé par le même Chafik Jarraya, où elle a rencontré des dirigeants islamistes libyens.
Z. A.
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