L’année 2018 sera celle de la jeunesse et de l’emploi, a déclaré Béji Caïd Essebsi, aujourd’hui, en célébrant le 7e anniversaire de la révolution à la cité Ettadhamen, à Tunis. La belle affaire!
Dans le discours qu’il a prononcé ce dimanche 14 janvier 2018, en marge de l’inauguration de la maison des jeunes de la cité Ettadhamen, après sa restauration, le président de la république a cru devoir rappeler, comme si on l’aurait oublié, que ce sont les jeunes qui ont fait la révolution de 2011 et que ces derniers sont en droit de revendiquer le droit au travail.
M. Caïd Essebsi, qui semble avoir oublié les promesses qu’il a faites, lui et son parti Nidaa Tounes, lors des législatives et présidentielles de 2014, a déploré, sans ciller, que rien n’a vraiment changé dans ce domaine depuis 2011. La Tunisie compte aujourd’hui 620.000 chômeurs dont 250.000 diplômés du supérieur, a rappelé le président, qui a promis de faire de 2018… l’année de la jeunesse et de l’emploi.
Le président de la république a également indiqué que la maison des jeunes de la cité Ettadhamen a été restaurée par des privés après son incendie en 2011 qu’elle sera dotée de plusieurs activités dédiées aux jeunes.
Visiblement à court d’idées et d’initiatives pour faire face à la situation explosive actuelle en Tunisie (mais que font ses innombrables conseillers ?), M.Caïd Essebssi a annoncé que la liste finale des martyrs et des blessés de la révolution sera publiée le 31 mars prochain. «Si elle n’est pas publiée à cette date, j’interviendrai personnellement», a-t-il cru devoir préciser, sachant que la publication de cette fameuse liste est promise et retardée depuis… 7 ans. On pourra toujours attendre!
Que dire du discours de Caïd Essebsi à l’occasion du 7e anniversaire de la révolution sinon qu’il est en-deçà du minimum requis, décevant pour la majorité des Tunisiens, dont les attentes sont énormes, et complètement déconnecté de la réalité tunisienne ? Ce qui dénote un échec cuisant du pouvoir exécutif et son incapacité à se hisser à la hauteur de la situation difficile actuelle du pays. Très peu rassurant…
Z. A.
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