A cause de la réglementation en vigueur et du climat d’austérité, le mercato hivernal, clôturé dimanche 15 janvier 2018, a été sans relief pour les clubs tunisiens.
Par Hassen Mzoughi
A l’exception du Club sportif sfaxien (CSS), qui a été relativement actif, l’Espérance sportive de Tunis (EST), l’Etoile sportive du Sahel (ESS) et le Club africain (CA) ont, en effet, très peu recruté.
Pour rappel, la Fédération tunisienne de football (FTF) a changé ses règlements dans l’optique d’une limitation des transferts, notamment étrangers. Ainsi a-t-elle approuvé, la saison dernière, la limitation à 8 recrutements par club et par saison avec possibilité de 3 recrutements pendant le mercato de décembre-janvier mais seulement à la condition de laisser partir 3 joueurs.
Cette réglementation oblige les clubs à recruter des joueurs étrangers ayant un nombre déterminé de matches internationaux. Ces critères restrictifs ainsi que les limites budgétaires ont ralenti les mouvements des joueurs sur le marché tunisien.
Tant mieux si ces mesures aboutiraient, à moyen terme, à la mise à niveau du secteur technique dans les clubs tunisiens, et surtout favoriser une meilleure prise en charge de la formation des jeunes joueurs.
Jamais le mercato n’a été aussi timide. Pas vraiment un transfert digne d’une manchette à la Une. Ni chez le «Big Four», EST, CA, ESS et CSS, ni a fortiori pour les équipes du second niveau.
Le CSS et l’ESS pour mettre la pression sur l’EST
Le CSS a été actif avec 9 nouvelles recrues, sans laisser partir aucun joueur de base. Il a surtout renforcé sa ligne offensive par deux étrangers, l’Ivoirien Chris Kouakou (18 ans) et le Nigérian Eduwo Kingsley (21 ans), et deux locaux, l’ex-Bizertin Jassem Hamdouni (21 ans) et Aymen Herzi.
Il a aussi recruté les demis Mohamed Saïd Kachroud, Mourad Hedhli, Mohamed Ali Ragoubi, le défenseur central Nour Zaman Zammouri, et l’arrière gauche Achraf Zouaghi.
Sans forcer sur la tirelire, l’ESS a réussi lui aussi de bonnes affaires à savoir Ammar Jemal, Mortadha Ben Ouanes, Mohamed Methnani et Moez Jammali, mais il a raté quelques bons coups comme Driss Mhirsi, Oussama Darfallou ou Waliou Ndoye.
Le CSS comme l’ESS ont fait un effort particulièrement remarquable pour renforcer leurs rangs. Ils ambitionnent logiquement à mettre la pression sur l’EST.
L’Espérance pas concerné
A l’opposé du CSS et de l’ESS, l’EST n’était pas concerné par ce mercato 2018. Le club a certes visé le défenseur central et le gardien de l’Union sportive monastirienne (USM), respectivement Walid Hichri et Makram Bdiri, mais il s’est contenté de récupérer son ex-latéral droit de 31 ans, Sameh Derbali (6 mois renouvelables) pour remplacer Iheb Mbarki, absent des terrains jusqu’à la fin de la saison.
L’EST a choisi de compter sur son effectif en place, ainsi que les espoirs, suivant l’opinion de Mondher Kebaier, son nouvel entraîneur.
Premier à lancer le mercato, le CA a enregistré le retour de deux «anciens», l’attaquant de couloir Zouheïr Dhaouadi, après un crochet par l’Etoile du Sahel et le milieu offensif de 30 ans, Tijani Belaïd, en provenance du club indonésien Sriwijaya FC.
Wajdi Sahli, un espoir venu de l’ESS et l’Ivoirien Philippe Okan Agoussi (contrat de 2 ans et demi) sont arrivés, alors que la transaction du Ghanéen Emmanuel Ocran est tombée à l’eau, le joueur n’ayant pas reçu le certificat de transfert d’Asante Kotoko avant la clôture du mercato. Et comme annoncé par les dirigeants, le CA vise une qualification cette saison à la Ligue des champions.
Bref, la plupart des clubs qui se sont renforcés pendant l’été dernier n’ont pas senti le besoin de se lancer au mercato hivernal.
Etoile du Sahel : Mortadha Ben Ouanes arrive, Ndoye s’éloigne !
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