Les deux anciens ministres de l’Intérieur, Ali Larayedh et Hedi Majdoub, ont été entendus par le procureur auprès du tribunal militaire de Tunis, en tant que témoins dans l’affaire Jarraya.
Dans le cadre de l’enquête liée à l’affaire du bron de la contrebande Chafik Jarraya, poursuivi pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère, le tribunal militaire a entendu, la semaine dernière, et pour la seconde fois, Hedi Majdoub (ministre de l’Intérieur du 12 janvier 2016 au 12 septembre 2017) puis, pour la première fois, Ali Larayedh (qui a occupé le même poste du 24 décembre 2011 au 13 mars 2013, avant d’être nommé chef du gouvernement provisoire jusqu’au 29 janvier 2014).
Les auditions ont porté sur les suspicions de lien entre Chafik Jarraya et certains hauts cadres sécuritaires. D’ailleurs, l’ancien ministre de l’Intérieur tunisien, Najem Gharsalli, a été entendu, lui aussi, deux fois, dans cette même affaire, et son immunité judiciaire a été levée le 2 janvier courant. L’ancien magistrat avait aussi été démis, le 3 novembre dernier, de ses fonctions d’ambassadeur plénipotentiaire de la Tunisie au Maroc et il reste à la disposition de l’enquête. Il devrait, d’ailleurs, être entendu à nouveau par le tribunal militaire.
Rappelons que 2 hauts cadres sécuritaires, Saber Laajili, ancien chef de la brigade antiterroriste, et Imed Achour, ancien directeur général des services spéciaux, sont en détention et poursuivis dans cette même affaire.
Y. N.
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