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Espérance de Tunis : Les flops commencent à fragiliser Kebaier


Mondher Kebaier/Hamdi Meddeb.

Après la défaite (1-0) devant l’Etoile sportive de Metlaoui, dimanche 4 février 2018, en Coupe de Tunisie, l’Espérance sportive de Tunis (EST) commence à inquiéter ses supporters.

Par Hassen Mzoughi

Il faut dire que cette défaite vient après deux nuls face à l’Union sportive de Ben Guerdane (USBG, 2-2) et l’Avenir sportif de Gabès (ASG, 1-1) et une seule victoire aux dépens du Club athlétique Bizertin (CAB, 1-0) en championnat lors des quatre derniers matches sous la direction de Mondher Kebaier. Ce qui signifie que l’équipe stagne dangereusement et n’arrive plus à s’imposer face à des équipes largement à sa portée.
Son élimination dès son entrée en lice en Coupe de Tunisie confirme cette période difficile. S’agit-il d’un passage à vide?

Bien qu’intouchables en championnat grâce à une avance de 8 points sur le second du classement en l’occurrence l’Etoile sportive du Sahel (ESS), l’Espérance n’a plus sa verve dominatrice du début de la saison et, pis encore, n’arrive plus à exprimer son football, à l’image d’un Saad Bguir qui a raté deux pénaltys en deux matchs.

A la recherche de la bonne formule

Cette situation, on l’imagine, a fortement déplu aux supporters, et à fortiori au président du club, Hamdi Meddeb, qui a rencontré, hier, lundi 5 février, Mondher Kebaier, le successeur de Faouzi Benzarti sur le banc technique, pour faire le point avec lui sur les dernières sorties de l’équipe «Sang et or».

Un passage à vide, tous les clubs en connaissent, mais l’Espérance semble s’y attarder, victime de deux facteurs dont la conjugaison a retardé la relance de l’ensemble. À son arrivée aux commandes début janvier, Mondher Kebaier n’a pas disposé, pour la préparation pendant la trêve, de plusieurs joueurs qui étaient en stage avec l’équipe nationale au Qatar. Il a de plus introduit un changement notable dans le jeu de l’équipe. Coupant avec le pressing haut de son prédécesseur, le nouveau coach préfère le bloc bas et la progression par un jeu élaboré.

Cette option tactique n’est pas encore rodée, et même si on a décelé un léger mieux sur le plan de la progression du jeu, la finition laisse en revanche beaucoup à désirer. Résultat : le groupe n’est pas au meilleur de ses moyens avec le handicap d’un manque de réussite.

Le nouvel entraîneur de l’EST n’a certes pas été servi par les circonstances : absence des 3 attaquants titulaires Taha Yassine Khenissi et Fakhreddine Ben Youssef (il a résilié son contrat le 25 janvier) pour blessures, et Maher Bessghaier (pour une longue suspension), joueurs rentrés fatigués de Doha, méforme de quelques autres comme Saad Bguir; mais il n’est également pas exempt de reproche.

En optant pour des choix discutables comme le fait d’aligner, contre l’USBG, la moitié des joueurs qui venaient juste de rentrer d’un stage harassant au Qatar, d’opérer des changements fréquents au risque de perturber la cohésion de l’ensemble, de ne pas équilibrer son entre-jeu au vu de la méforme d’Anice Badri, Mondher Kebaier semble encore chercher la bonne formule.

En attendant les matches contre l’Etoile et le Club africain

Le coach de l’Espérance a donc du pain sur la planche. Il y a besoin de ménager certains joueurs, de stabiliser le groupe, tout en réglant au plus tôt le dossier Taha Yassine Khenissi. Sinon, ce sera plus difficile après, si après il y aura !

Les rendez-vous phares cette saison contre Al Ahly, l’Etoile sportive du Sahel (ESS), le Club africain (CA) et le Club sportif sfaxien (CSS) ont précipité le départ de Benzarti. Depuis son arrivée, Kebaier a gagné un match sur les 4 qu’il a dirigés, concédé 2 nuls synonymes d’échec et une élimination précoce en Coupe de Tunisie. Cette série de flops commence à fragiliser la position de ce technicien qui avait annoncé, lors de son installation, qu’il vise quatre titres : le doublé championnat-coupe, la Ligue des champions et la Coupe arabe.

Désormais dans le viseur, il aura deux chances de rachat : les prochains chocs avec l’ESS (15 février) et le CA (22 février).

Si Benzarti est parti parce que l’EST ne progresse pas, Kebaier n’arrive pas (encore) à inverser la tendance. Alors un déclic est plus que nécessaire lors ces deux prochains rendez-vous cruciaux.

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