Le journaliste tunisien Imed Dabbour, de confession chrétienne, a reçu des menaces après la diffusion de son émission culturelle « Ce n’est pas interdit » sur Al-Watania 1.
La nouvelle émission, «Mouch mamnou3», diffusée lundi sour, 5 janvier 2018, sur la chaîne Watania, a provoqué la colère d’extrémistes religieux, parce que le présentateur est chrétien. Ils s’en sont également pris à la chaîne nationale qui l’emploie.
Une campagne de dénigrement et d’appel à la haine est orchestrée par le prédicateur radical Béchir Ben Hassen, et s’est vite transformée en menaces de mort contre le journaliste et réalisateur parce qu’il n’est pas musulman.
Imed Dabbour a été insulté, qualifié par les takfiristes d’«ennemi d’Allah» et reçut même des menaces : «On te séparera la tête du corps», lui a-t-on notamment lancé.
En réaction à ces menaces, le journaliste a indiqué ne pas vouloir répondre à ces individus qui sèment la haine, préférant propager de son côté l’amour et le respect et ne pas se rabaisser au niveau de ceux qui ont choisi la violence.
«Je suis fier de présenter une émission sur la chaîne nationale de ma Tunisie, mon pays que j’aime à mourir. Rien ni personne ne me fera changer d’avis, alors je fais comme si je ne les entends pas», a écrit Imed Dabbour sur son compte Facebook.
Notons que la constitution tunisienne, dans son article 6, garantit la liberté de croyance et de culte et pénalise même le «takfîr» (accusation de mécréance).
Y. N.
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