Le parquet général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a décidé d’extrader en Tunisie Moncef El-Materi (83 ans), qui est condamné dans son pays pour blanchiment d’argent.
C’est ce qu’a indiqué l’Agence France Presse (AFP), hier, mercredi 7 février 2018, en précisant que la chambre de l’instruction rendra son avis, le 28 février courant, sur cette demande d’extradition déposée par la Tunisie contre le père de Sakher El-Materi, le gendre de l’ancien président Ben Ali.
Serge Bocoviz, avocat général, a indiqué qu’il a demandé à la cour de relever la prescription dans 2 autres affaires dans lesquelles Moncef El-Materi fait l’objet de poursuite.
La défense de M. El-Materi a dénoncé, quant à elle, la demande de la Tunisie d’extrader leur client sous prétexte qu’elle «instrumentalise la procédure d’extradition».
Le juge du parquet général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a, de son côté, assuré que cette affaire n’a aucun caractère politique.
«Quand on lit les arrêts et les jugements, je ne vois pas d’infractions politiques, on trouve la description d’infractions de droit commun, on parle de terrains qu’on achète, qu’on aménage et qu’on revend, de fausses sociétés, de blanchiment d’argent», a-t-il indiqué à l’AFP.
E. B. A.
Extradition de Moncef El-Materi : Décision de la justice française le 2 novembre
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