Selon l’Ong 23_10 l’Isie a commis une erreur qui aura de très lourdes conséquences en n’ayant plus recours à l’encre bleue lors des municipales du 6 mai prochain.
Dans un communiqué publié vendredi 9 mars 2018, signé par son coordinateur général et ancien membre de l’Isie, Sami Ben Slama, l’Ong indique que la décision de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) de se passer de l’encre bleue pour les prochaines élections, sans consulter les acteurs politiques ou la société civile et sans qu’aucun débat n’ait été engagé sur cette question, est inattendue, inappropriée voire même dangereuse.
«Cet acte relève pratiquement de l’inconscience et sera extrêmement lourd de conséquences. Il revient à tirer sans raisons et sous certaines pressions une balle dans les pieds de l’Isie qui est handicapée depuis fort longtemps par une perte de crédibilité évidente et un manque de confiance manifeste de la part des différents intervenants sur la scène politique», indique le communiqué, ajoutant que même si le processus démocratique en Tunisie est bloqué depuis un certains temps, certaines attitudes et décisions, certains actes irresponsables et dangereux risquent de semer le doute sur les prochaines échéances électorales et de démolir le processus de transition démocratique.
«Réduire délibérément la confiance des citoyens envers la transition et l’instance électorale et décrédibiliser encore plus l’idée du transfert pacifique du pouvoir organisé par une instance indépendante et impartiale, est un coup de poignard dans le dos de la transition», précise encore le communiqué.
Sami Ben Slama a, par ailleurs, indiqué qu’il était contre la tenue des élections municipales vu la crise générale actuelle que traverse la Tunisie «et contre la décentralisation sauvage telle que prévue par le code des collectivités locales, mais ce n’est pas une raison pour tout démolir».
E. B. A.
Municipales 2018 : L’abandon de l’encre bleue suscite des craintes
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