Selon Me Saber Boutay, la descente effectuée par la police dans la maison de son client, Najem Gharsalli, hier, mercredi 14 mars 2018, est une violation des droits de l’homme.
Dans une déclaration au journal en langue arabe « Acharaa Magharibi« , aujourd’hui, le porte-parole du comité de défense de l’ancien ministre de l’Intérieur a indiqué que l’affaire de son client, souffrant de problèmes cardiaques, est purement politique, allant même jusqu’à estimer que la descente effectuée chez lui la veille est une violation des droits de l’homme.
Rappelons que la descente d’hier a été effectuée en application d’un mandat d’amener émis par le juge d’instruction du tribunal militaire de Tunis, après deux convocations à une audience auxquelles le concerné n’a pas répondu.
«A chaque fois que le gouvernement se retrouve en difficulté, il ouvre automatique un dossier politique. De toute façon, nous n’avons plus confiance au juge d’instruction», a indiqué Me Boutay, qui a refusé de divulguer le lieu où se trouve son client.
Ce dernier, qui n’explique pas les raisons du jeu de cache-cache auquel son client joue avec la justice, avait indiqué,hier, dans une déclaration à Shems FM, que son client n’est pas en état de fuite, assurant même qu’il ne sera pas arrêté.
S’il n’a rien à se reprocher, pourquoi refuse-t-il donc de comparaître devant le juge ? Mystère et boule de gomme…
Rappelons que le magistrat est suspecté de lien avec le baron de la corruption et de la contrebande, Chafik Jarraya, incarcéré depuis mais 2017 pour une affaire de trahison, d’intelligence avec une armée étrangère et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
E. B. A.
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