Abir Moussi/Sihem Bensedrine.
Pour la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, l’Instance Vérité et Dignité (IVD) est l’un des bras de la confrérie des Frères musulmans, en Tunisie.
Lors d’un point de presse tenu aujourd’hui, mercredi 28 mars 2018, à Tunis, Abir Moussi a appelé à transférer au ministère public les accusations lancées par les députés à la présidente de l’IVD, Sihem Bensedrine.
Plusieurs députés, notamment Hassouna Nasfi, avaient, en effet, accusé Mme Bensedrine d’avoir signé un contrat avec une société tunisienne filiale d’une société de communication israélienne.
D’autres, notamment Sofiene Toubal et Hager Ben Cheikh Ahmed, l’ont aussi accusée, sur un autre plan, d’avoir à maintes reprises transgressé la loi, d’avoir divisé les Tunisiens et de n’avoir pas fait avancer le processus de la justice transitionnelle, qui est sa principale mission à la tête de l’IVD.
«Nous avons découvert lors de cette séance plénière qu’un parti politique a férocement pris la défense de l’IVD», a aussi déclaré Mme Moussi, faisant allusion au parti islamiste Ennahdha. Elle a enchaîné: «Cette instance a été mise en place pour falsifier l’histoire de la Tunisie. La loi sur la justice transitionnelle, qui a été mise en place pour soi-disant mettre en marche le processus de la justice transitionnelle, présente plusieurs lacunes et est fondée sur la rancune. Cette loi viole aussi les droits de l’homme», a indiqué la présidente du PDL.
Mme Moussi n’est par la 1ère à pointer du doigt les défaillances de l’IVD et de critiquer Mme Bensedrine, qui a refusé de prendre en considération les avis et les critiques des députés et des experts en droit administratif à propos de sa décision, prise unilatéralement et au mépris de toutes les instances de la république, de prolonger son mandat d’une année supplémentaire.
E. B. A.
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