Le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, a indiqué que 100 cadres religieux ont été suspendus provisoirement de leurs postes pour cause de candidature aux municipales.
Dans une déclaration aux médias, aujourd’hui, lundi 9 avril 2018, M. Adhoum a indiqué qu’à l’heure actuelle 100 cadres religieux ont été interdits de prêcher, d’appeler à la prière et même de pénétrer dans une mosquée, et ce, après avoir présenté leur candidature aux élections municipales, prévues le 6 mai prochain, ajoutant : «Ces muezzins et ces imams ont été suspendus en vertu de l’article 6 de la constitution, qui stipule que les mosquées doivent être neutres et que les lieux de culte ne doivent pas être instrumentalisées politiquement».
M. Adhoum n’a pas expliqué quel dispositif son ministère va mettre en place pour veiller à ce que ses décisions soient respectées et que les concernés n’utilisent pas leurs réseaux à l’intérieur des mosquées pour mener leur campagne électorale, sachant que l’écrasante majorité des imams et muezzins candidats aux municipales font partie des listes électorales du parti islamiste Ennahdha, qui n’a pas fini, comme il le prétend, d’utiliser la religion à des fins politiques.
Le ministre des Affaires religieuses a, par ailleurs, indiqué que l’imam d’aujourd’hui est appelé à faire des prêches sur certains sujets touchant à la vie quotidienne des Tunisiens et même du pays, notamment, la corruption, la violence, la tricherie et le gaspillage de l’eau et de l’électricité, etc.
E. B. A.
Tunisie : Suspension de 15 imams candidats pour les municipales
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