Le tonitruant Yassine Ayari, qui n’est pas à un écart de langage près, a manqué de respect au ministre de l’Education et le chef du gouvernement, dont il se considère le «patron» (sic!).
Lors de sa prise de parole à l’audition du ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, par les membres de la commission parlementaire de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique, dont il est membre, mercredi 11 avril 2018, Yassine Ayari (Bloc démocratique), réputé pour ses emportements et ses frasques, a déclaré qu’un ministre doit impérativement répondre à toutes les correspondances qui lui sont adressées par les députés.
«Le ministre doit respecter l’Etat et les députés. Il doit aussi comprendre qu’on est dans une nouvelle ère. Le député est le patron des ministres et du chef du gouvernement. Il te mandate, te surveille et te limoge», a-t-il lancé dans ce qui ressemble à une menace à peine voilée.
Pour le principe, tout cela est évident et indiscutable. I n’en reste pas moins que la manière de le dire doit respecter les usages et les règles de la bonne éducation. Et de cela, le député, habitué aux cris, aux vociférations et aux insultes, n’en a que faire…
Il faut dire que l’entrée au parlement de cet agitateur islamiste, excessif, vulgaire et impoli a choqué beaucoup de Tunisiens. Il n’a pas tardé à confirmer leurs appréhensions par ses interventions à l’emporte-pièce, excessives et haineuses, et qui dénotent un manque d’éducation, pour le moins que l’on puisse dire.
Ainsi va la démocratie tunisienne : un député élu par quelque… 263 voix, profitant d’une forte abstention des électeurs lors d’une législative partielle, se retrouve sous la coupole du palais du Bardo. Et voilà le résultat…
E. B. A.
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