Le contrat entre la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi et la société de production audiovisuelle Cactus Prod ne sera pas renouvelé, en mai prochain, date à laquelle il arrivera à expiration.
C’est ce qu’a indiqué une source à Kapitalis, en précisant que cette séparation est motivée par des calculs économiques, car la chaîne de Sami El-Fehri, enregistrée officiellement sous le nom de son épouse, ne percevrait que 10% des recettes publicitaires, le reste revenant à la société de production, Cactus Prod, laquelle est détenue à hauteur 51% par l’Etat après la confiscation de la part de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien président Ben Ali, en 2011.
Sami Fehri, qui est un petit malin et sait gagner du fric, a d’ailleurs déjà pris les devants en créant, toujours au nom de son épouse, sa propre société, Eight, pour produire des programmes diffusés par El-Hiwar Ettounsi.
Autant dire que la rupture avec Cactus Prod nuira davantage à la société de production publique qu’au magnat de la télévision privée.
Quant au sort des employés de Cactus Prod, rien n’indique pour le moment que Sami Fehri va les récupérer à Eight ou s’il va les abandonner avec les 49% de part qu’il possédait dans Cactus Prod et qui sont sous administration judiciaire, l’homme étant poursuivi pour corruption et détournement de fonds publics suite à une plainte déposée contre lui par l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT).
Parions que c’est ce second scénario qui sera retenu par l’intéressé…
Qui sera le grand perdant dans cette affaire ? Il n’est pas difficile de l’imaginer: ce sera, comme toujours, l’Etat tunisien. Cherchez l’erreur !
Y. N.
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