Quatre pays africains – la Tunisie, le Sénégal, le Nigéria et le Botswana – ont déposé leurs candidatures pour l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2022. Les chances tunisiennes d’abriter cet événement semblent incertaines…
Pour l’instant, selon le site ‘‘Insidethegames.biz’’, le dossier de la Tunisie serait en suspens en raison d’un incident qui a eu lieu le mois dernier, suite à la décision du tribunal de première instance de Tunis d’interdire au président de la Fédération tunisienne de taekwondo et au président du comité d’organisation du Championnat du monde juniors de taekwondo, qui s’était tenu à Hammamet du 4 au 12 avril 2018, d’inviter, accueillir ou héberger 4 joueurs de nationalité israélienne.
Hier, jeudi 3 mai 2018, le directeur exécutif des Jeux olympiques au CIO, le Suisse Christophe Dubi, faisant allusion à cet incident, a confié à ‘‘Insidethegames.biz’’ que «pour ce qui concerne la candidature de la Tunisie, nous avons affaire à un ensemble de circonstances particulières. Pour le moment, nous ne sommes pas en train d’évaluer la proposition de la Tunisie d’abriter cet événement. Ils [les responsables tunisiens, ndlr] ont fait part de leur souhait d’organiser les JOJ d’été de 2022. Et nous, de notre côté, nous avons fait clairement savoir que nous ne sommes pas disposés à traiter avec eux tant que les conditions pour l’acceptation de tous les athlètes ne sont pas réunies.»
C’est clair et net, donc. La balle est dans le camp tunisien: notre pays va devoir choisir entre accepter d’accueillir des sportifs israéliens et consolider ainsi ses chances d’être désigné pour l’organisation de ces JOJ de l’été 2022, ou refuser cette condition et… ne pas avoir l’honneur d’abriter cet événement.
D’ailleurs, le message de M. Dubi est encore plus accentué puisque, la semaine prochaine, le Français Antoine Goetschy, directeur adjoint du CIO et responsable de la coordination et des relations avec les villes candidates et hôtes des JOJ, se rendra au Sénégal, au Nigéria et au Botswana pour plus amples discussions sur les candidatures de ces pays…
En octobre prochain, le CIO, qui se réunira à Buenos Aires, en Argentine, désignera officiellement qui de Tunis, Dakar, Abuja ou Gaborone abritera les JOJ d’été de 2022.
Il n’est pas difficile d’imaginer la suite qui sera donnée à la demande tunisienne… Le CIO ne se prononcera sur cette demande que lorsqu’il aura des garanties suffisantes de la part des autorités gouvernementales tunisiennes quant à l’admission de tous les athlètes, y compris israéliens, dans toutes les compétitions sportives, conformément au principe de non-discrimination inscrit dans la Charte olympique.
Marwan Chahla
La Tunisie candidate à l’organisation des JO de la Jeunesse 2022
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