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Municipales 2018: Borhen Bsaïes enrage contre les «démolisseurs» de Nidaa

Invité de l’émission ‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM, hier, lundi 7 mai 2018, Borhen Bsaïes, le chargé des Affaires politiques de Nidaa Tounes, a eu recours à sa démagogie habituelle pour tenter de transformer la débâcle de son parti aux municipales en une grande victoire.

Pour le plus impudent des Nidaïstes, il ne s’agit aucunement d’un échec électoral cuisant: «C’est un incident de parcours minime. C’est une élection intermédiaire et l’usure du pouvoir a eu, tout normalement, des effets négatifs», a-t-il fait remarquer à Boubaker Ben Akacha. «Rendez-vous bien compte du fait que, dimanche [6 mai 2018, ndlr], nous avions tout le monde sur le dos, que tout le monde s’était ligué contre nous – y compris vous, les médias. Il n’y a aucune comparaison à faire avec la situation en 2014 [lors des élections législatives et présidentielle, ndlr]: rien, alors, ne pouvait résister à l’ascension de Nidaa Tounes, nous détenions tous les atouts, tous les vents nous étaient favorables et tout le monde, en Tunisie et à l’étranger, nous donnait gagnants», affirme-t-il, en tentant d’expliquer les énormes dégâts subis par l’allié du parti islamiste Ennahdha.

«Cette fois-ci, nous ne sommes pas les premiers, nous sommes la deuxième formation politique du pays. Et alors, quel mal y a-t-il à cela?», s’interroge le volubile Borhen Bsaïes, qui continue d’afficher une assurance qui ne trompe personne. Il se réjouit, il s’enthousiasme même: «Le socle de Nidaa Tounes est solide: les 22,5% des suffrages exprimés qui se sont portés sur nos listes sont un score plus qu’honorable, ils sont la preuve irréfutable que la base de notre parti est forte et c’est là-dessus que nous construirons l’avenir de Nidaa Tounes et le meilleur avenir pour notre pays.»

Profitant de son passage sur les ondes de Mosaïque FM, l’inénarrable Bsaïes a également réglé les comptes de ceux qu’il appelle «les démolisseurs» de Nidaa Tounes – comprenons par cela, les dirigeants fondateurs du parti de Béji Caïd Essebsi qui ont quitté cette formation politique au lendemain des élections de 2014, en raison notamment de la mainmise de Hafedh Caïd Essebsi et de sa clique sur le parti, et de l’alliance que ce dernier a scellée avec le parti islamiste d’Ennahdha…

À l’adresse de ces réfractaires, Borhen Bsaïes ira même jusqu’à emprunter aux Nahdhaouis leur tristement célèbre insulte du «zéro-virgule-quelque-chose» pour abaisser leurs adversaires: «Regardez-les où ils en sont aujourd’hui, eux qui avaient prédit la disparition du Nidaa. Regardez-les, ils font pitié avec leur zéro-virgule ou un-virgule-quelque-chose», assène-t-il.

Il suffit de se rappeler l’outrecuidance et le zèle avec lesquels cet homme défendait l’indéfendable dictateur Ben Ali, pour comprendre jusqu’à quels abîmes de fatuité et d’insignifiance politiques il est capable de descendre. Au fond du trou, et il continue de creuser…

Marwan Chahla

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