En plus d’une blessure récalcitrante à la cheville qui l’empêche de jouer, l’international tunisien Ali Maaloul ne sent visiblement pas bien à Al-Ahly du Caire, où il n’a jamais réussi à s’intégrer dans le groupe, et ce n’est pas faute d’avoir essayé.
Par Hassen Mzoughi
L’arrière gauche tunisien Ali Maaloul est désormais un gros point d’interrogation, un vrai mystère. Son éviction du groupe d’Al-Ahly retenu pour affronter Kampala City, mardi prochain, 15 mai 2018, pour le compte de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue africaine des champions a encore gonflé les doutes.
Maaloul se plaint d’une entorse récalcitrante de la cheville depuis le match amical entre la Tunisie et le Costa Rica, le 27 mars, sans qu’il ne parvienne à en guérir et à reprendre la compétition.
Au début, Dr Khaled Mahmoud, médecin d’Al-Ahly, a diagnostiqué une entorse de la cheville nécessitant 3 semaines d’arrêt. Après des séances de réhabilitation et de soins, le latéral tunisien est annoncé disponible. Mais l’entraîneur d’Al Ahly, Hossam Al-Badry, refuse d’aligner l’international tunisien, le 26 avril, contre Zamalek, bien qu’il ait participé aux entraînements collectifs.
Que des infos contradictoires !!
Trois jours après, le coach annonce le retour du joueur contre Al Assiouty, pour le compte des quarts de finale de la Coupe d’Egypte (30 avril), mais Maaloul ne joue pas car il se plaint à nouveau de la cheville.
Toutefois, le médecin du club annonce, deux jours après, que le joueur est disponible pour la première journée de la phase de groupes en Ligue des champions, le 4 mai, contre l’Espérance sportive de Tunis (EST).
Parti au Caire, le médecin de l’équipe de Tunisie, Dr Souheil Chemli, apprend de son confrère d’Al Ahly que le joueur tunisien est en mesure de jouer contre l’EST. Or, le coach Hossam Al-Badry l’a écarté, quelques heures avant cette rencontre, par «mesure de précaution», parce qu’il souffrait encore de «douleurs à la cheville», avait justifié le technicien égyptien.
Le 7 mai dernier, deux jours après le match contre l’EST, Dr Khaled Mahmoud a réaffirmé que l’international tunisien est bon pour le service mais l’entraîneur d’Al-Ahly ne l’a pas retenu pour le match amical, vendredi 11 mai, contre l’Ajax Amsterdam aux Emirats arabe unis. Rebelote avec l’éviction du Tunisien cette fois pour le match de Ligue des champions face à Kampala City. Il manque de compétition et n’est pas prêt à intégrer le groupe.
Que des infos contradictoires en fait! Et qu’en est-il au juste de son état?
Ali Maaloul en a assez
La décision controversée d’exclure le Tunisien du voyage à Kampala (Ouganda), malgré les limites de l’effectif d’Al-Ahly, et la performance très moyenne de l’arrière gauche suppléant Sabry Rahil.
Il est probable que Maaloul refuse de jouer avec Al-Ahly par crainte d’une blessure renouvelée avant la Coupe du Monde 2018, qu’il tient à disputer par souci de visibilité sur la scène internationale. Finalement, il a été libéré par son club, le weekend dernier, pour rejoindre l’équipe de Tunisie. Les Ahlaouis ont eu l’élégance de lui éviter une rechute en ne le faisant pas jouer et de le libérer à temps pour qu’il rejoigne la préparation de la Coupe du Monde avec le reste des Aigles de Carthage.
Aux dernières nouvelles, Maaloul est presque guérie de sa blessure: il devra cependant continuer à s’entraîner seul pendant deux ou trois jours avant de rejoindre le reste de l’effectif. Reste à savoir s’il va pouvoir être aligné lors des prochains matchs amicaux de la Tunisie, dont le premier est prévu le 28 mai contre le Portugal à Praga. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Pour revenir à Al-Ahly, l’arrière gauche de l’équipe de Tunisie n’a toujours pas été à son aise avec son club, surtout pendant la seconde moitié de cette saison. Il n’a pas fait l’unanimité lors de sa première saison. Il ne put s’affirmer que sur le tard, grâce notamment à sa grosse prestation avec l’équipe de Tunisie, en juin 2017, face à l’Egypte (1-0), en éliminatoires de la CAN 2019.
Il souhaite vivement quitter le club cairote avec lequel il est lié pour encore deux ans et il serait convoité en France et en Angleterre.
Le départ de l’international tunisien étant désormais acquis, Al-Ahly a déjà commencé à chercher une alternative qui serait Hussein Al-Sayed, prêté au club saoudien d’Al Ittifaq. On parle aussi de Mohamed Hamdi (Al Masry), Tarik Taha (Smouha), Mahmoud Wahid (Misr El Maqasa) et Ahmed Khaled (Tanta).
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