Moncef Marzouki, ancien président de la république par-intérim et actuel secrétaire général du parti Harak Tounes Al-Irada, appelle à un soulèvement populaire contre la démocratie instaurée en Tunisie.
Selon M. Marzouki, il existe en Tunisie deux sociétés différentes. La 1ère, qui refuse de vivre sous la dictature, essaie toujours de détruire la tyrannie, alors que la seconde, qui ne peut pas et ne mérite pas de vivre dans une démocratie, tente par tous les moyens de détruire celle-ci.
«Ces deux systèmes, malgré leurs divergences, vivent l’un de l’autre. Tous deux meurent, à court ou à long termes, de la même maladie, qui n’est autre que la corruption. C’est ainsi que la dictature minée par la corruption balise la voie vers la démocratie», a-t-il écrit, ajoutant : «Et c’est ainsi aussi que la démocratie de l’argent sale, des médias corrompus et des politiciens corrompus balise la voie vers un nouveau cycle de dictature absurde. Ce qui signifie que l’avènement de la cité idéale reste en suspens».
Statut de Moncef Marzouki.
Et l’ancien président de la république par-intérim de préconiser une solution inspirée, comme il dit, des expériences amassées par les peuples à travers l’Histoire. «En dehors des urnes, de façon claire et audacieuse», écrit-il sans ciller et sans mesurer la gravité de ce qui s’apparente à un appel au soulèvement populaire pour mettre fin à la logique démocratique des élections.
On attend de M. Marzouki qu’il nous explicite davantage sa pensée : comment compte-t-il, concrètement, se passer des urnes, lui qui, durant les 3 ans qu’il a passés à assurer l’intérim au palais de Carthage, était aux prises avec une psychose qui ne le laissait pas fermer l’œil de la nuit : un coup d’Etat militaire ?
E. B. A.
Moncef Marzouki : Avidité de pouvoir et inconscience politique
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