Béji Caïd Essebsi, qui a présidé aujourd’hui, vendredi 25 mai 2018, la réunion des signataires de l’Accord de Carthage, a assuré que le chef d’Etat ne peut pas imposer le chef de gouvernement.
Le président de la république a ajouté que toutes les parties prenantes dans l’Accord de Carthage ont appelé à un changement au niveau du gouvernement mais à des degrés différents : certains sont favorables à un remaniement ministériel profond, d’autres demandent uniquement le changement de quelques ministres et le maintien du chef du gouvernement Youssef Chahed, alors que certains sont pour le départ de ce dernier.
M. Caïd Essebsi a indiqué qu’en tant que président de la république, il est de son rôle d’écouter toutes les propositions des signataires du document de Carthage.
«Certaines rumeurs parlent de ma famille, alors que moi-même je ne suis pas habilité à désigner le chef du gouvernement dans une pareille situation, sauf en cas de vacance du poste, notamment suite à une démission, et ce n’est pas le cas actuellement. De toute manière, au final, c’est toujours les députés qui valident les propositions avec le vote de confiance».
Tout en assurant qu’il s’agit, aujourd’hui, de la dernière réunion des signataires de l’Accord de Carthage, Béji Caïed Essebsi a également précisé que les différentes parties se sont accordées sur 63 points, seul le 64e, concernant le changement du gouvernement posant encore problème.
«Il faudra que tous les signataires s’accordent sur ce dernier point, et d’ailleurs sans mon intervention. D’abord, la situation de la Tunisie ne supporte plus perte de temps et nous devons couper l’herbe sous les pieds de ceux qui diffusent les rumeurs», a-t-il dit, ajoutant : «Les médias ne parlent que de ça, comme si la Tunisie n’a pas d’autres sujets ni d’autres problèmes».
Y. N.
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