L’extrémiste religieux qui a poignardé et brûlé sa femme, à Hbira, Mahdia, avant de se rendre à la police, a finalement parlé, hier soir, vendredi 25 mai 2018, quelques heures après son crime.
Selon une source proche de l’enquête, le présumé tueur, Hassen H. (41 ans), qui s’était rendu à la police tout en refusant d’expliquer son crime, a craqué, en fin de soirée, et raconté à la police comment a-t-il préparé le meurtre.
Hassen H., qui a un salon de coiffure dans la ville, a pris son épouse, Sawcen (30 ans), par surprise, alors qu’elle préparait le dîner pour la rupture du jeûne. Il l’a d’abord poignardée au cou puis, quand elle s’est retournée, il lui a asséné un autre coup de couteau au ventre. Lorsque la victime est tombée à terre, il l’a traînée jusqu’à un champ d’oliviers, près du domicile conjugal, où il a mis le feu à son corps.
L’extrémiste a regardé la mère de ses enfants brûler, puis est retourné à la maison, avant de se rendre à la police.
Ce salafiste, qui a bénéficié de l’amnistie générale promulguée en mars 2011, après la révolution tunisienne de janvier 2011, affirme que sa femme «avait comportement louche non compatible avec les valeurs de l’islam et qui portait atteinte à l’honneur», ajoutant qu’il regrette de l’avoir tuée mais qu’il n’avait pas le choix…
L’enquête se poursuit et le tueur a été placé en détention, alors que le corps de Sawcen a été transporté à l’hôpital régional pour autopsie. Le couple laisse deux enfants en bas âge, dont un nourrisson.
Notons que Hassen H. est placé sous suivi policier depuis 2013, suite à des incidents, notamment un conflit avec les responsables de la mosquée de sa région natale, El-Hjara.
Y. N.
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