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Gabès : Ses agresseurs libérés, Guefrachi va saisir la justice internationale

Réagissant au non-lieu prononcé à l’encontre de ses agresseurs, Mondher Guefrachi a indiqué qu’il portera plainte contre le juge du tribunal de 1ère instance de Gabès devant la justice internationale.

Dans un post publié sur son compte Facebook, hier, mercredi 30 mai 2018, l’activiste a indiqué qu’un groupe de délinquants munis d’armes blanches a interdit à ses 5 avocats d’entrer à la salle d’audience, hier matin. Selon lui, le juge était au courant de ce fait, mais il n’a pas cru devoir réagir pour préserver les droits de la défense.

«Le juge, qui avait été nommé par Noureddine Bhiri (ancien ministre de la Justice sous le règne du gouvernement islamiste de 2012 à 2014, Ndlr), n’a pas reporté la séance. Mes agresseurs ont obtenu un non-lieu alors qu’ils ont avoué, qu’un certificat médical prouve le délit et que j’ai des témoins présents au moment des faits. C’est pour cette raison que j’ai décidé de recourir à la justice et aux organisations internationales. J’ai demandé à mes avocats de porter plainte contre le juge nahdhaoui pour avoir enfreint les procédures légales pour la mise en place d’un procès équitable», a-t-il écrit.

Mondher Guefrachi a, par ailleurs, indiqué qu’à partir du lundi 4 juin, il entrera en grève de la faim devant le palais de Carthage et ce jusqu’à ce que le juge et ses agresseurs soient jugés.

L’activiste, qui a été piégé par la caméra cachée « Shalom« , diffusée par la chaîne privée Tunisna, avait affirmé qu’il était disposé à collaborer avec Israël. Et c’est ce qui lui valut l’agression. Reste que le juge s’est montré pour le moins partial, en accordant un non-lieu aux agresseurs. Car, au-delà des motivations de ces derniers et de la justesse de la cause qu’ils croient défendre en tabassant les gens en pleine rue, le juge était censé laisser ses opinions politiques hors du tribunal et de juger les actes conformément au texte de la loi. Ce qu’il n’a visiblement pas fait, ce qui pose plus d’une question sur la crédibilité de la justice tunisienne qui continue d’être sous influence… pour le moins que l’on puisse.

 

E. B. A.

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