Des réunions informelles sont organisées depuis trois jours par d’anciens membres de Nidaa qui veulent reconstruire leur parti sur ses bases de 2014. Le déclic a eu lieu après le discours surprise de Youssef Chahed, le 29 mai 2018.
Ce discours où le chef du gouvernent s’est frontalement attaqué à Hafedh Caïd Essebsi, l’accusant d’avoir détruit Nidaa et dilapidé le capital sympathie qui lui permit de remporter les législatives de 2014, n’a pas laissé indifférents les anciens militants de Nidaa qui l’avaient quitté à cause, justement, des abus et des dépassements commis par le fils du président de la république.
Ces derniers ont organisé une première réunion le 30 mai 2018, pour examiner les moyens de repartir de bon pied, de réformer les structures de Nidaa pour en faire un front politique centriste regroupant les forces progressistes et les politiciens intègres qui veulent sauver le pays.
Kapitalis a appris que les discussions vont bon-train et que quelques orientations et lignes directrices ont déjà été élaborées.
Le refus de toute alliance avec le parti islamiste Ennahdha, qu’elle qu’en soit la forme, est le premier principe retenu, a expliqué une source à Kapitalis, estimant que c’est sur cette base que Nidaa Tounes a été fondé et qu’il a réussi à mobiliser les Tunisiens et à engranger ses premières victoires électorales.
«Pour mener à bien cette mission, il n’y aura pas de leader dans le groupe, car ce sont les querelles de leadership qui ont été la cause première de l’effritement du parti », explique la même source, en ajoutant qu’il y aura probablement, dans un premier temps, un porte-parole, en attendant un éventuel congrès qui clarifie cette question de leadership.
Même si les échanges sont parfois difficiles, les militants réunis autour de cette initiative s’accordent sur la démarche et surtout sur l’objectif : s’unir à nouveau et resserrer les rangs pour sauver le pays… une seconde fois.
Y. N.
Chahed reprend la main et appelle à l’union des Tunisiens intègres
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