La Tunisie n’ira nulle part en Coupe du monde de football avec la mentalité rétrograde de ses joueurs et du staff technique et à leur tête le grand bigot national Nabil Maaloul.
Par Tarak Arfaoui *
Aligner des joueurs qui font le jeûne dans l’un des plus grands tournois sportifs du monde est d’un amateurisme effarant et d’une irresponsabilité sans limites partagés par les (ir)responsables de la Fédération tunisienne de football (FTF), le staff technique et surtout le staff médical de l’équipe nationale.
Un entraîneur bigot plutôt metteur en scène
Il ne faut pas être grand clerc pour mesurer le grand handicap qu’on fait subir aux joueurs sur le plan mental et physique en leur permettant de jeûner et en même temps leur demander d’aller au bout de leurs possibilités organiques et de rivaliser avec des adversaires hyper préparés physiquement.
Il faut être vraiment borné pour ne pas mesurer le risque majeur qu’on fait courir aux joueurs quant à leur intégrité physique. La déshydratation des jeûneurs les fait exposer à des troubles ioniques et cardio-vasculaires ainsi qu’a des problèmes rénaux, les défaillances musculaires sont difficilement évitables et les accidents articulaires guettent les joueurs.
Le jeûne est très néfaste pour les athlètes de haut niveau et même s’ils ne s’alimentent que le jour de la compétition, il est bien établi scientifiquement que les dégâts sont les mêmes.
Les joueurs rompent le jeûne en mangeant sur le terrain en plein match: Nabil Maloul est content de sa trouvaille !
On paye grassement le staff médical en mettant dans la balance la santé des joueurs pour de simples considérations métaphysiques et on paye royalement avec l’argent du contribuable (90.000 dinars tunisiens par mois !) un entraîneur bigot plutôt metteur en scène qui nous a rendus la risée de la presse sportive mondiale (voir article de la BBC News).
Rompre le jeûne sur le terrain
Maaloul a non seulement aligné des titulaires qui font le jeûne (qui sont libres de le faire en leur âme et conscience mais ne seront jamais compétitifs et doivent être sur le banc), mais aurait demandé à son gardien de simuler chaque fois une blessure à l’heure de la rupture du jeûne pour permettre à ses joueurs de casser la croûte au bord de la ligne de but.
Faire le ramadan et jouer la comédie en usant du faux est-il licite en islam? Rigoler au bord du terrain et faire semblant de secourir le gardien en mangeant des dattes va-t-il fructifier les «hasanat» (actes récompensés par Dieu) de Nabil Maaloul et l’aider à battre ses adversaires?
Ce sont des combines misérables faites par des personnes non moins misérables qui traduisent l’état d’esprit qui plane au ras des pâquerettes de cette soi-disant élite sportive tunisienne.
Ali Maaloul se désaltère et Nabil Maaloul mange des dattes : le spectacle du cirque ramadanesque tunisien.
Au plus haut niveau du sport mondial où tout est étudié sur le plan nutritionnel pour être au top de la condition physique, où chaque aliment compte, chaque décilitre d’eau compte, chaque horaire de repas compte, chaque kilo gagné ou perdu compte, il est évident que nos joueurs et surtout responsables sportifs croient simplement qu’en faisant de l’hypocrisie et du bigotisme moyenâgeux des armes de conquête, le Tout Puissant les aidera comme au cours de la «ghazoua» (conquête) de Badr à la force de leurs convictions religieuses à écraser leurs adversaires et battre tous les «koffars» (infidèles) qui sont en compétition.
Allah Est Grand ! Mais Nabil Maaloul et compagnie sont vraiment très petits !
* Médecin de libre pratique.
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